Jennifer Valle (par Sahra Daugreilh)

ailebrune a écrit:

Quant à Mila et sa mère... Très très moche de voir Mila abuser de la confiance de personnes âgées à l'hôpital.
Après, ça paraît fou vu de l'extérieur mais c'est pourtant parfaitement crédible qu'elle aime sa mère malgré tout et se sente dans une situation d'urgence absolue.
Pour ce qui est de la mère, je trouve que son problème d'alcoolisme n'est pas bien montré, contrairement à celui de Barbara. On ne la voit de l'extérieur, donc juste son côté nuisible pour autrui. Alors qu'être aussi piégé par l'alcool et incapable de s'en dépêtrer, au dépens de ses propres enfants et soi-même, est atroce.

La mère de Mila n'est pas entourée comme l'était Barbara, cette dernière avait pas mal de vrais amis, et surtout Léo, son père ancien alcoolique qui a bien connu le problème, donc c'est plus facile à traiter pour Barbara que pour cette femme seule, qui, en plus boit depuis bien plus longtemps.

C'est vrai.

Mais Jennifer Val a ses deux filles, dont l'une est encore ado, ça pourrait la motiver ... et elle a bénéficié d'une cure (payée par Jeanne, je crois) où elle aurait pu se faire des amis ...

Le problème de Barbara était différent, surtout du fait de la durée relativement courte de sa dépendance à l'alcool. Jennifer Val vit ça depuis trop longtemps pour avoir de vrais amis qui la soutiendraient ...

 oui aprés c'est un engrenage.

nicolas8401 a écrit:

J'ai trouvé l'intrigue alcoolisme de Barbara assez moyenne moi (sortie de nulle part, sans lendemain, on aurait dit un tube de l'été...)
Quant à Jennifer, pour moi ses problèmes ne viennent pas de son alcoolisme mais de son côté paumé (l'alcoolisme n'étant donc qu'une conséquence).

Les histoires d'alcoolisme (ou de dépendance à la drogue), c'est vraiment l'oeuf et la poule.
On ne connaît pas cette femme, on ne sait rien d'elle. Au stade où en est Jennifer, ça me paraît impossible de dire qui elle serait sans l'alcool. Peut-être avait-elle un entourage qui l'a peu à peu lâchée. Peut-être avait-elle des tas de goûts, d'envies, de talents, qui se sont amoindris et ont fini engloutis dans l'alcool.
Impossible de savoir qui elle était avant de tomber dans ce piège.
L'alcoolisme est un problème grave mais qui ne commence pas forcément pour des raisons graves. Ça peut même être très insidieux au début (un commercial qui prend l'habitude d'un peu d'alcool pour avoir plus de tchatche quand il démarche, un jeune qui boit beaucoup en soirée parce que timide). Et puis, sans s'en rendre compte, la personne devient accro. Et quand elle s'en aperçoit, c'est en général tard dans le processus. Difficile, voire impossible de fonctionner sans alcool. Vu de l'extérieur, on croit que ce sont juste des gens faibles et irresponsables qui ne pensent qu'à se saouler. En fait, quand ils sont dépendants, ils ont besoin d'alcool pour être un minimum normaux.
Le manque d'alcool crée des angoisses de plus en plus terribles, l'alternance d'ivresse et de moments de manque désocialise, sans parler des conséquences terribles pour la famille (perte de boulot, manque d'argent, foyer de plus en plus infernal pour le partenaire et  les enfants, violence...) Donc, comme tout va de plus en plus mal et que le seul soulagement est l'alcool (ou autre drogue)... rebelote.

Oui, c'est terrible ... et triste. D'où la nécessité d'un suivi régulier, pendant mais surtout après le sevrage ; c'est en ça que des groupes comme les alcooliques anonymes sont biens, car on continue d'y aller après avoir arrêté de boire, on peut s'y faire des amis qui ne jugeront pas parce qu'ils sont passés par là aussi.

Quand on a réussi à sevrer un malade, il ne doit plus ingurgiter, la moindre goutte d'alcool, même longtemps après, car le cerveau se souvient, et l'alcoolique replonge.