USGS : L'épisode du jour, commentaires au quotidien (archive 28)

C'est bien pratique, mais je suppose que la prof aura la puce à l'oreille si la moitié de la classe arrive avec quasiment la même dissertation...

C’est là la force de l’IA. On peut compléter la question en imposant des directions. Et elle tient compte des demandes déjà formulées.

Par exemple, je lui ai demandé juste si on pouvait utiliser waze à pied.
Seulement, sans faire exprès, j’ai écrit wave.
Il me répond que ça lui évoque trop de choses…
Je lui dis juste : l’application.
Il me répond alors :

Il semble y avoir une confusion. À ma connaissance jusqu'à ma dernière mise à jour en janvier 2022, il n'y a pas d'application très connue appelée "Wave". Si c'est une application qui a été développée après cette date, je ne pourrais pas fournir d'informations précises à ce sujet. Pouvez-vous donner plus de détails sur l'application "Wave" dont vous parlez ?

Je lui dis alors (réalisant mon erreur) juste un mot : waze.
Et il me répond aussitôt, je le cite toujours intégralement :

Ah, je comprends maintenant. Oui, vous pouvez utiliser Waze à pied pour obtenir des indications de navigation à pied. L'application Waze a une fonction de navigation pédestre qui peut vous guider en utilisant des itinéraires adaptés à la marche. Vous pouvez entrer votre destination et sélectionner l'option de marche pour obtenir des instructions appropriées.

Y en a qu’ont du souci à se faire…

En effet ! Et même, ça fait peur...

Cette analyse de la Princesse de Clèves est bien trop parfaite et totalement impersonnelle. Combien d’élèves de première ou terminale sont capables de rédiger ainsi, et sans aucune faute d’orthographe ou de syntaxe, en tout cas pas Tom. Et je suppose que le prof connaît tout de même assez ses élèves pour ne pas s’étonner qu’un médiocre lui ponde pareil texte. Quant aux meilleurs, ils ont certainement déjà développé leur propre style, leur propre personnalité.

Citation :

Quant aux meilleurs, ils ont certainement déjà développé leur propre style, leur propre personnalité.

Quand j'ai écrit qu'il y en a qui ont du souci à se faire, je ne pensais pas aux meilleurs

Citation :

Cette analyse de la Princesse de Clèves est bien trop parfaite et totalement impersonnelle.

Je suis bien d’accord avec toi.
Mais j’ai écrit que l’on peut compléter la demande pour emmener l’IA dans la direction de son choix. C’est elle l’outil et nous l’artisan. Par exemple, je lui ai demandé une analyse qui me correspond plus, c’est-à-dire, sous forme de dialogue humoristique.

Cinq secondes plus tard :

Personnages :
- La Princesse de Clèves (PDC)
- La narratrice sarcastique (NS)
- Le Duc de Nemours (DN)
- La Cour (LC)

NS: Bonjour, chers lecteurs ! Aujourd'hui, plongeons dans l'univers dramatique de la Princesse de Clèves. Imaginez une époque où les coiffures étaient plus hautes que les ambitions politiques !

PDC: (sérieuse) Bonjour. Je suis la Princesse de Clèves, dévouée à ma vertu et mariée au Prince de Clèves.

NS: Ah, la vertu, cette chose qui semble aussi rare à la cour que le bon sens dans une comédie de Molière. Racontez-nous, Princesse, comment survit-on dans cet océan de manigances et de regards scrutateurs?

PDC: (hésitante) On reste fidèle à son devoir et... évite les regards suggestifs.

NS: (sarcastique) Bien sûr, parce que c'est aussi simple que d'éviter les épidémies de peste. Parlons maintenant du Duc de Nemours, ce tombeur de la Renaissance.

DN: (charmant) Mesdames et messieurs, le Duc de Nemours à votre service. On m'a dit que la Princesse résiste à mon charme légendaire.

NS: (rires étouffés) Charme légendaire, vraiment ? Est-ce que c'est inscrit dans votre CV aristocratique ? "Compétences : danse, duel, séduction légendaire."

PDC: (gênée) C'est un homme honorable, mais mes devoirs conjugaux me retiennent.

NS: (ironique) Bien sûr, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. C'est un dilemme cornélien... ou plutôt, madeliniennement complexe.

LC: (chuchotements à la cour) La Princesse et le Duc, quel scandale potentiel ! Les nouvelles de la cour, toujours plus croustillantes que les petits fours.

NS: (rires) La cour, ce lieu où l'on juge plus sévèrement les liaisons amoureuses que les tenues extravagantes. Parlons de la pression sociale, Princesse. Comment gérez-vous ces ragots incessants ?

PDC: (résolue) On reste digne et indifférent aux cancans. Ma réputation est précieuse.

NS: (bâillements exagérés) Excusez-moi, je m'ennuie déjà. Reparlons plutôt du Duc, ce chasseur invétéré.

DN: (charmant) Je n'ai d'yeux que pour la Princesse. Mes intentions sont pures.

NS: Pures comme un verre d'eau de la Seine, j'imagine. Et si on évoquait la fin tragique ? Les drames amoureux, une spécialité française.

PDC: (grave) Je choisis la mort plutôt que de trahir ma vertu.

NS: (fausse surprise) Oh, quelle surprise ! Une fin tragique dans une tragédie classique. Qui aurait pu le deviner ?

En conclusion, la Princesse de Clèves, entre vertu et passion, offre une comédie de mœurs où les regards en disent plus long que les dialogues. Entre la cour qui juge et les amours impossibles, on ne sait pas si c'est la coiffe ou la morale qui tient le mieux en place. Vive la Renaissance, où même les tragédies peuvent être racontées avec une pointe d'humour.


Oui, bon là aussi, on se doute que ce n’est pas Tom qui l’a écrit…
Avec plusieurs itérations, on peut arriver à avoir vraiment ce que l’on souhaite.
Et là pour le coup, ça fout vraiment la trouille

Au passage, j’ai limité le texte à 500 mots. J’aurais mis 1000, il aurait été deux fois plus long…

Je viens de regarder tous les épisodes de la semaine prochaine. Va y avoir du très très lourd.

@Argon

En effet, la réussite du texte humoristique est proprement terrifiante. Je ne savais pas que l'IA pouvait faire de l'humour. Le rire est le propre de l'homme, toussa, toussa...

Brrrrr.

» Voir le message cité

Paty a écrit:

Mais oui, c'est vrai que Noémie est là-bas ! 
Voilà : le feuilleton va continuer en parallèle à L'Os en Gelée, histoire de renouveler un peu le stock de recouvrements, puisqu'à Montpellier il est en passe de s'épuiser, tout le monde ayant... recouvert à peu près tout le monde   !

Je me suis surprise à propos de "recouvrements" à me poser la question suivante : avec qui Johanna n'a-t-elle pas couché ?
Manu peut-être ?

» Voir le message cité

Maïadelsol a écrit:

C'est bien pratique, mais je suppose que la prof aura la puce à l'oreille si la moitié de la classe arrive avec quasiment la même dissertation...

C'est une catastrophe ce chatgpt, maintenant mes élèves étrangers l'utilisent tout le temps quand ils veulent écrire leurs essais en français et évidemment c'est tellement bien écrit et avec une tournure si particulière que je vois tout de suite que ce n'est pas eux qui l'ont écrit...ça me met en rogne... du coup ils ne font plus aucun effort.

Citation :

je vois tout de suite que ce n'est pas eux qui l'ont écrit

Parce que ce sont de gros bourrins, sinon, avec un minimum d'efforts, on arrive à avoir quelque chose de personnel, cf le dialogue ci-dessus. Et autre exemple, si on demande à chatgpt d'écrire en faisant des fautes, il le fait !

Citation :

Je me suis surprise à propos de "recouvrements" à me poser la question suivante : avec qui Johanna n'a-t-elle pas couché ?
Manu peut-être ?

Dans l'affaire Gimenez, les deux étaient tellement proches, qu'il y a bien dû y avoir quelque chose. Mais on ne nous a rien montré ^^

» Voir le message cité

Argon a écrit:

Parce que ce sont de gros bourrins, sinon, avec un minimum d'efforts, on arrive à avoir quelque chose de personnel, cf le dialogue ci-dessus. Et autre exemple, si on demande à chatgpt d'écrire en faisant des fautes, il le fait !

Non, impossible, je m'en apercevrais car chacun de mes élèves fait des erreurs bien spécifiques que je repère facilement car elles sont récurrentes et fossilisées, donc dans tous les cas je les coincerais

Mouais...
Par exemple, avec les deux analyses de la PDC que j'ai publiées plus haut, tu pourrais dire que c'est la même personne qui a écrit les deux ?

nausikaa991 a écrit:

» Voir le message cité




Non, impossible, je m'en apercevrais car chacun de mes élèves fait des erreurs bien spécifiques que je repère facilement car elles sont récurrentes et fossilisées, donc dans tous les cas je les coincerais

Même pas.
Si tes élèves sont malins, ils peuvent entrer des textes qu'ils ont fait et demander à chatgpt d'introduire des erreurs semblables dans le texte rédigé par l'IA.
Pour être 100% sûr qu'un travail est de quelqu'un maintenant, il faut que ce soit manuscrit et sans accès à un tel, ordi, etc.

Peut-être, en tout cas pour l'instant ils ne sont pas malins du tout et ça se voit à 1000 mètres.. Après je m'en fous, c'est pour eux qu'ils bossent et ils n'auront pas cette aide lors des exams, donc pas bien futée quand même l'idée.

nausikaa991 a écrit:

Peut-être, en tout cas pour l'instant ils ne sont pas malins du tout et ça se voit à 1000 mètres.. Après je m'en fous, c'est pour eux qu'ils bossent et ils n'auront pas cette aide lors des exams, donc pas bien futée quand même l'idée.

Voilà ! Bien fait pour les petits malins...

Maïadelsol a écrit:

En effet ! Et même, ça fait peur...

Oui, brr... 

Argon a écrit:

Je suis bien d’accord avec toi.
Mais j’ai écrit que l’on peut compléter la demande pour emmener l’IA dans la direction de son choix. C’est elle l’outil et nous l’artisan. Par exemple, je lui ai demandé une analyse qui me correspond plus, c’est-à-dire, sous forme de dialogue humoristique.

Cinq secondes plus tard :

Personnages :
- La Princesse de Clèves (PDC)
- La narratrice sarcastique (NS)
- Le Duc de Nemours (DN)
- La Cour (LC)

NS: Bonjour, chers lecteurs ! Aujourd'hui, plongeons dans l'univers dramatique de la Princesse de Clèves. Imaginez une époque où les coiffures étaient plus hautes que les ambitions politiques !

PDC: (sérieuse) Bonjour. Je suis la Princesse de Clèves, dévouée à ma vertu et mariée au Prince de Clèves.

NS: Ah, la vertu, cette chose qui semble aussi rare à la cour que le bon sens dans une comédie de Molière. Racontez-nous, Princesse, comment survit-on dans cet océan de manigances et de regards scrutateurs?

PDC: (hésitante) On reste fidèle à son devoir et... évite les regards suggestifs.

NS: (sarcastique) Bien sûr, parce que c'est aussi simple que d'éviter les épidémies de peste. Parlons maintenant du Duc de Nemours, ce tombeur de la Renaissance.

DN: (charmant) Mesdames et messieurs, le Duc de Nemours à votre service. On m'a dit que la Princesse résiste à mon charme légendaire.

NS: (rires étouffés) Charme légendaire, vraiment ? Est-ce que c'est inscrit dans votre CV aristocratique ? "Compétences : danse, duel, séduction légendaire."

PDC: (gênée) C'est un homme honorable, mais mes devoirs conjugaux me retiennent.

NS: (ironique) Bien sûr, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. C'est un dilemme cornélien... ou plutôt, madeliniennement complexe.

LC: (chuchotements à la cour) La Princesse et le Duc, quel scandale potentiel ! Les nouvelles de la cour, toujours plus croustillantes que les petits fours.

NS: (rires) La cour, ce lieu où l'on juge plus sévèrement les liaisons amoureuses que les tenues extravagantes. Parlons de la pression sociale, Princesse. Comment gérez-vous ces ragots incessants ?

PDC: (résolue) On reste digne et indifférent aux cancans. Ma réputation est précieuse.

NS: (bâillements exagérés) Excusez-moi, je m'ennuie déjà. Reparlons plutôt du Duc, ce chasseur invétéré.

DN: (charmant) Je n'ai d'yeux que pour la Princesse. Mes intentions sont pures.

NS: Pures comme un verre d'eau de la Seine, j'imagine. Et si on évoquait la fin tragique ? Les drames amoureux, une spécialité française.

PDC: (grave) Je choisis la mort plutôt que de trahir ma vertu.

NS: (fausse surprise) Oh, quelle surprise ! Une fin tragique dans une tragédie classique. Qui aurait pu le deviner ?

En conclusion, la Princesse de Clèves, entre vertu et passion, offre une comédie de mœurs où les regards en disent plus long que les dialogues. Entre la cour qui juge et les amours impossibles, on ne sait pas si c'est la coiffe ou la morale qui tient le mieux en place. Vive la Renaissance, où même les tragédies peuvent être racontées avec une pointe d'humour.


Oui, bon là aussi, on se doute que ce n’est pas Tom qui l’a écrit…
Avec plusieurs itérations, on peut arriver à avoir vraiment ce que l’on souhaite.
Et là pour le coup, ça fout vraiment la trouille

Ça fout la trouille, mais c'est effectivement drôle... ou parce que c'est effectivement drôle !

Elisabeth 

Je croyais jusqu'à présent que c'était une femme d'affaires impitoyable, et une femme de caractère pour le reste ; je découvre une vraie s... pe !

Citation :

je découvre une vraie s... pe !

Guilhem a toujours eu énormément de goût… pour les robes.
(excellent ^^)

Et pour en revenir au chatgpt, oui, c’est impressionnant et inquiétant. Mais, comme le relate Nausikaa, un prof connaît assez bien ses élèves pour relever immédiatement la supercherie, sauf peut-être pour les meilleurs, mais qui n’en ont pas forcément besoin. Personnellement, j’ai envie de rédiger un petit texte et de demander à chtgpt de me le récrire à la manière de ... Mme de La Fayette, Colette ou Châteaubriant. Ça doit être amusant.

» Voir le message cité

Paty a écrit:

Elisabeth 

Je croyais jusqu'à présent que c'était une femme d'affaires impitoyable, et une femme de caractère pour le reste ; je découvre une vraie s... pe !

Moi qui regarde les débuts de la saison 1, dans le genre garce au début elle l'est  bien avec son fils puisqu'elle veut couler sciemment la boite que son fils veut racheter (L cosmétiques en l'occurrence) avec l'aide de Guilhem, son amant de l'époque.