J'ai écouté une chanson hier soir. Elle m'a donné envie d'écrire un petit truc sur Thomas et puis sur
Encore une fois, juste une fois.
Tout se casse la gueule dans ma vie. Papa, Roland, je lui en veux forcement. Cette Sophie, cette co.nne, après oui elle a été battue par son ordure de mec, mais ça ne l'excuse pas de ce qu'elle me fait, me prend. Je n'ai plus rien à cause d'elle. Avec Gabriel, je n'y arrive plus, je n'ai plus envie de faire d'effort. Lui non plus ne me comprend pas, ne me défend pas. Roland et Sophie m'ont foutu à poil et François moi qui pensait trouver de l'aide en le faisant revenir ici, m'a aussi poignardé. La vodka me brule la gorge, mais j'en ai rien à foutre. Riva est parti en colloque je ne sais pas où. Il ne pouvait pas faire autrement, voilà de quoi je me souviens et bien qu'il y reste à son foutu colloque.
Y a un type qui vient s'asseoir à côté de moi. Je le zieute. Il est pas mal, mais j'ai pas la tête à baiser. De la façon qu'il me regarde, je sais que c'est ce qu'il veut. Mon regard suit son corps. Il s’en aperçoit. Il me sourit, regarde mon verre presque vide. - Tu en veux un autre, je te l'offre. - Nan je vais rentrer Je lui fais un sourire timide. J'ai juste envie de rentrer ... mais rentrer où !?? Et le mec d'à côté m'abandonne très vite.
Je vide mon verre d'un trait et sors mon portefeuille. Je n'ai pas ma carte bancaire. Mais j'ai qu'un billet de 50€. Je tire dessus. Un papier sort avec. Là mon cœur me fait mal. Je déplie la feuille et trouve sa photo. Je ris, pleure et le regarde. Qu'est-ce qu'il aurait fait lui. Hein. Lui n'aurait défendu. Il m'a toujours défendu, même un peu trop quelquefois.
Je souffle et regarde son écriture. Je ris, quelle écriture de merde, mais même ça, ça me manque. Je ferme les yeux. 10 ans, déjà 10 ans. Je m'en voudrai toute ma vie. Même si ses dernières paroles « Tu es l'amour de ma vie » me font encore du bien. Pourquoi lui. Il était tellement gentil, tendre avec moi. Je ne veux pas abîmer sa lettre. Je lis ses premiers mots ... « Je n'ai jamais eu d'adresse, rien qu'une fausse identité ». Je ris .. pour un juge ne plus avoir d’identité. Je me frotte les yeux. - J'ai failli la perde moi mon identité. Putain j'ai tout perdu
Mais je retrouve son écriture et me souviens quand il m'a montré cette lettre. Il m'a dit que je lui avais enfin donné le courage de lui faire accepter sa vraie identité. Forcement je me suis foutu de lui. Je l'ai taquiné et je me rappelle lui avoir demandé s'il voulait du poulet Tandoori et puis ce soir-là on a fait l'amour. Le barman me rend la monnaie, je la ramasse. Mais mes yeux se portent encore sur sa lettre. Je ferme les yeux. Comme il a dû souffrir. Quand je vois, enfin vois est un bien grand mot pour sa garce de mère. Je me rappelle le jour de sa messe d'enterrement. Elle avait mis des chiens de garde pour que je ne rentre pas lui dire un dernier adieu. Pour tout le monde j'y étais. J'ai demandé à Roland de mentir pour moi. Dans la voiture comme j'ai pleuré toutes les larmes de mon cœur, corps ... Jusqu'à ne plus avoir de larmes. Roland m'a dit qu'il serait toujours là pour moi. J'éclate de rire sur cette dernière pensée. Une deuxième fois abandonné. Je suis tout seul pour me sortir de cette merde.
Je demande un autre verre. Le mec à côté de moi me regarde. - Suis pas là pour ça !! - Pas de souci mec !!
Je prends ce nouveau verre et une première gorgée qui me brûle à peine. Mes yeux se posent sur la photo de Florian. Il est magnifique sur ce cliché. C'était au mariage de Papa et Mirta. .. Mirta c'est pourtant la seule qui m'ait écouté, qui l'eût cru !! Mes yeux se portent sur une phrase de Florian. - "Je n'aurai pas l'audace de lui prendre la main ................ Je m'efforce de perdre cette attirance envers lui ............. Il faut que je trouve, non retrouve le droit chemin". Une autre gorgée. Celle-là me pique la gorge.
Je n'ai pas baguette magique, pour revenir en arrière. Juste une fois je le voudrais. Après j'ai eu cette sensation étrange il y a 3.. 4 ans de le retrouver. C'était à la même période. J'avais fumé en douce de tout le monde pour me remettre de l'annonce du mariage d'Elodie. Ça m'avait fait un coup. J'étais fier et en même temps triste pour elle, pour Flo.
Et puis je m'étais empaffé sur le canapé. Et j'avais eu cette sensation qu'il était venu me voir, qu'il m'avait demandé de l'aide pour le mariage de la miss, sa miss. Ça avait duré longtemps enfin je crois et puis le lendemain matin, j'avais repris ma vie avec une gueule de bois monumentale. Et c'est ce que je vais avoir demain matin, si je continue.
Je prends mon verre et le termine cul sec. Je vais rentrer. Je file un billet de 10 au barman et je n'attends pas qu'il me rende la monnaie. Quitte à finir à poil, j'y vais jusqu'au bout.
Je plis doucement sa lettre, la lettre de mon juge et y glisse sa photo. Je ramasse mon portefeuille dans la poche intérieure de ma veste et je prends mon portable et mes écouteurs et mes doigts glissent sur le clavier à la cherche d’une vieille chanson que Florian écoutait. Je colle mes écouteurs dans mes oreilles. Je regarde une dernière fois le mec qui voulait beaucoup plus qu'un verre. Je vois qu'il ne passera pas la nuit tout seul. Moi si !
Je pose le pied sur le trottoir, le mistral souffle. J'ai froid, je lève mon col et la voix de cette chanteuse connue que de Flo resonne dans ma tête. Je ris. Je souris quand j’écoute cette chanson. Cette chanson « Dans la main gauche » de Danielle Messia.
Dernière édition par jozephine le 19/11/2020, 08:50, édité 1 fois
Toujours avec les mêmes - Thomas & Florian. Après je ne vois pas Riva dans ce genre de scène, ce personnage ne parait tellement faux sur plein de points !!
Et en écoutant les paroles c'est à la même époque
En cloque
Thomas était fier de son coup. Il l'avait enfin trouvé. Florian n'avait pas voulu l'acheter, mais il avait fini par lui céder. - Et mi amor, s'il te plait. Allez après on le mettra dans notre chambre, s'il n'en veut plus.
Florian avait soufflé, mais il savait déjà qu'il allait céder. - Thomas, merde, t'es chiant, y a pas d'autre mot !
Thomas regardait son fils, leur fils qui dormait dans son porte-bébé. - Hé Max, il est beau, hein tu le veux !? dis à papou que tu le veux ... Oui papou je le veux Thomas riait déjà de sa connerie. - Regarde, il te le demande - Il a mué rapidement. Allez prends le et on en parle plus - Merci, mon amoureux
Plus tard dans la journée Thomas montait avec son cadre d'Arthur Rimbaud. Un marteau et une pointe. Florian le suivit avec Max dans ses bras - Mon chéri, ton papa est fou, si tu finis pas petite merveille
Thomas se tourna en jouant l'offusqué - Flo !? ne lui met pas ça dans la tête. Mais il se mit à rire et très vite Florian déposa leur fils Max dans son lit. - Tu veux le mettre où ? - Je sais pas !? là ? - Non ! On ne le voit pas quand on rentre - Au-dessus ? - Ici pas mal - T'es sur ? Flo ? là ? il est bien ? - Attends il faut que je m'approche, plus à gauche ... - Comme ça !? Flo !! Arrête de me chatouiller le ventre, putain arrête. Florian lui riait dans l'oreille - Attends je reviens ... - Flo, tu vas où ??? - Je reviens
Florian rentra dans leur chambre, il souriait. Lui qui était beaucoup plus calme moins fou que son compagnon - Ah te voilà, oui elle est dessus, yes !!
Quand Florian rentra dans la chambre de leur bébé, Thomas enfonçait une pointe. Florian incéra le CD dans la chaine et sélectionna la chanson. Thomas pouffa de rire quand il reconnut la mélodie. - Flo, T'es con !! - Quoi !?? Mais Florian souriait aussi - Quelle chanson Flo ! - T'es beau ! - Flo, fous toi de moi ... ... je suis PD - Ouais, tu seras jamais en cloque, t'as des idées ... loufoques ... - C'est la saison des fraises ... attends !! - Tu vas où !?
Thomas courrait dans le couloir .. et - Ferme les yeux - Pourquoi !? - Flo !!! - Ils sont fermés
Thomas remit la chanson et se plaça devant Florian, il prit les mains de Florian et les posa sur son ventre - T'es con !! Florian souriait, mais il promenait ses mains sur le gros ventre de Thomas formé par un coussin.
Thomas prit la main gauche de Florian et l'embrassa - Avec ses cheveux en brosse ... il est beau - T'es beau comme un fruit trop mur .. - T'as retiré tes grolles - Nan ! - Mais ch'uis en cloque - T'es un jardin ..... Une fleur, un ruisseau - Arrête tu vas me faire rougir - C' qu'y fait du chagrin ....Quand j' regarde ton ventre .... Puis l' mien ....C'est qu' même .......j' devenais ......... petite merveille comme un phoque ......... Moi j' serai jamais .... en cloque Thomas avait les larmes aux yeux - Allez, viens !
Thomas regardait son p'tit rossignol ... - On va te faire une petite sœur .... même si ...... on est petite merveille comme des phoques - Mais ... Papa et moi on sera jamais ... .... en cloque
J'ai retrouvé ça dans mon ordi ... ça a plus de 12 ans ... Nous avions bien déliré sur le forum de Franck Borde .. Une chanson un chapitre - L'originale était celle de Christophe
Mon roi
Ça faisait presque deux semaines que Thomas était rentré de l’hôpital. Florian avait eu peur pour son compagnon. Il le regardait, Thomas reprenait enfin « vie » après être tombé dans le coma suite à un choc aux méninges à cause d'un accident de voiture. Florian avait tellement eu peur de le perdre qu’il avait même appelé Nicolas Barel, il n’en revenait toujours pas d’avoir fait ça …. Et puis
Thomas regardait par la fenêtre, alors que Florian était couché. -Flo, ça sent l’orage -Marci allez au lit !! -Non je n’ai pas envie de dormi, l’orage ça m’excite !!! Et là Thomas s’approcha de son juge et commença à le déshabiller. Florian fermait les yeux, il savait qu’il était déjà trop tard pour lui dire. Très vite, les garçons se retrouvèrent rapidement nu. Florian se laissait faire, il retrouvait enfin son amant, ami, amour. Tout lui avait manqué, sa peau, son odeur, ses mains sur son corps.
Thomas souriait, un geste, ce geste, cette caresse que Nicolas lui avait apprise. Pourquoi il pensait à Nicolas, là. Mais d’un coup Florian se crispa. -Flo !?? ça va, regarde-moi !? Flo qu’est-ce qui se passe. Merde, désolé. J’oublie que .. Flo ?? Florian n’était pas bien. Tout lui rappelait celui qu’il voulait oublier. Il s’en voulait d’avoir fait ça. -Flo, qu’est ce qui se passe !? -Rien Il cherchait son boxer qui avait atterri sur la lampe. -Et tu peux m’expliquer, là !?? On pas coucher ensemble depuis .. je n’ose même pas compter .. après pardon j’oubliais que … -J’étais presque puceau !! Thomas se mit à rire. -Tu fais chier Thomas !! -C’est bon .. en plus tu vas me parler sur un autre ton. Y a 2 minutes on montait presque au 7ème ciel et d’un coup c’est le ballon de baudruche qui se dégonfle -Thomas …. Tu fais vraiment chier mer.de !!
Florian sortit du lit et s’habilla et sortit de l’appartement. Thomas lui restait pantois, là dans leur lit. Il sentait poindre un mal de tête. Les toubibs lui avaient dit. Il se leva et se dirigea vers la salle de bain et se fit couler un verre d’eau pour prendre son cachet. D’un mouvement le comprimé lui échappa celui-ci il lui échappa des mains et tomba derrière la poubelle. -Merde quel con !!! pfffff
Thomas poussa la poubelle et ramasse son cachet et le l’avala et ramassa un papier qui avait dû rester coincé sous la poubelle. Il regarda ce papier qui était un emballage. Il fermait les yeux, il avait reconnu ce papier. Oui c’était bien ça. Et le mal de tête qui ne le quittait pas et ce papier !? Ils n’utilisaient plus de capote depuis bien longtemps. Flo n’avait pas fait ça, pas là, pas maintenant.
Thomas serra le papier dans sa main et retourna dans son lit. Il éteigne les lampes et resta assis dans le noir. Il serait des dents, il était en colère, après qui, l’autre, Flo ou contre lui d’avoir eu ce foutu accident. Il n’arrivait même pas à pleurer.
Il entendit Florian rentrer. Il ne savait pas depuis combien de temps il était là dans le noir en train d’imaginer Florian le tromper.
Florian regrettait son départ. Il avait son barman dans la tête dans le corps. Il voulait faire l’amour avec lui. Il rentra dans la chambre plongée dans le noir. Il n’alluma pas et se déshabilla dans le noir. Il avait été con sur ce coup-là. Nicolas a été là à un moment où lui et Nico avaient eu peur de le perdre. Ils avaient bu et puis ce qui ne devait pas arriver était arrivé. Une seule fois. Nicolas était parti sans rien lui dire. Aucun des deux n’avaient osé rien dire.
A tâtons Florian se coucha et chercha déjà le bas ventre de amoureux. Mais il toucha un mollet et tout d’un coup la lumière -C’est quoi çà !??? … et me prend pas pour un con, si justement tu me prends pour un con, même un Grand con avec un grand C .. C’est qui ce co.nnard
Florian blanchit, il avait chaud, froid. Ça lui avait explosé dans le visage. -Putain tu vas me le dire !? -C’est Nicolas …. -Nicolas, Nicolas qui !?
Florian n’arrivait pas à avaler sa salive .. -Nicolas QUI .. putain -Nicolas Barel ……….
Thomas à son tour devint blanc. Il n’osait pas bouger. Il n’arrivait même à bouger, à jeter Flo hors du lit. Florian tenta de lui prendre la main -Ne me touche pas …. Tu me dégoutes, non vous ne dégoutez …. Tous les 2
Brusquement il poussa la couette et se leva et s’enferma dans la salle de bain. Et vite, Florian entendit vomir.
Florian n’avait pas bougé. Ça faisait plus d’une heure que Thomas enfermé dans la salle de bain. Florian l’entendait encore pleurer. Le juge n’osait pas aller frapper à la porte, il tenait serrer le papier d’emballage de la trahison que Thomas lui avait foutu au visage. Florian avait froid malgré la couette qui le recouvrait. Comme un pantin il finit par se lever et à s’habiller.
Et puis il resta un long moment à regarder la porte où derrière se trouvait son compagnon. Il s’avança et se colla à celle-ci. Ses mains à plat sur la porte ventre au mur, on aurait pu croire qu’il était en état d’arrestation. Son seul crime était d’avoir trahi Thomas. -Thom …. S’il te plait .. Réponds moi … mon amour -Lui aussi tu lui dis Mon amour ? -Thomas ne dis pas de co.nneries -J’en ai peut être fait ….des co.nneries, mais j’ai pas couché avec Nathalie Florian sourit -Thomas arrête s’il te plait …. Et je demande à voir pour Nathalie ….. s’il te plait ouvre -Non !!! -Thomas ouvre -J’aurais peut-être compris avec un autre …… mais pas avec Nico !! Pourquoi, pourquoi t’as fait ça -Thom… parce qu’il était là -J’m’en doute qu’il était là, sinon t’aurais pas couché avec lui Florian se mordait la lèvre. -Thom, mon amour ouvre cette porte
Après un long ¼ d’heure, Florian prit son portable dans la poche de son jeans et
Et rien pendant ¼ d’heure, mais une phrase de la chanson qu’il fredonna -Je suis peut-être démodé, le vent d'hiver souffle en avril Et puis la chanteuse reprit seule et Florian fredonnait une autre phrase, même plus. -Toutes les excuses que l'on donne …. Sont comme les baisers que l'on vole … Il reste une rancœur subtile .. Qui gâcherait l'instant fragile … De nos retrouvailles .. Thomas de nos retrouvailles. … Thomas sors, j’ai craqué ce soir-là, sors je vais t’expliquer.
Florian coupa la chanson, ramassa son portable dans la poche arrière de son jean et laissa glisser le long de la porte. Et le juge se retrouva assis. Il prit ses genoux dans ses bras et craqua. Maintenant c’était lui qui pleurait
Et le temps passait silencieusement, troublé par des pleurs discrets de l’un, de l’autre. -Flo ? -Oui !! Florian se frotta les yeux. -Thomas !?? -Je peux pas !!
Le jeune juge paniqua, pourquoi ce jour-là avait-il décroché son portable après avoir laissé un message à Nicolas. Putain qu’il s’en voulait. -Tu peux pas quoi ? s’il te plait pardonne moi !! Thomas -Flo … Je peux pas sortir ……………… j’ai cassé la clef dans la serrure Florian soufflait et putain c’était pas le moment de faire des blagues à la com -Put.ain Thomas arrête … ouvre s’il te plait -Put.ain …Tu me crois capable de rester plus de 2 heures dans une pièce pas plus grand qu’un placard. Je peux même pas m’allonger dans ta putain de baignoire. -Tu ne me mens pas !!? -NON ……… Y a assez de toi à mentir, va chercher mon père -Thom !?? il est 4 heures du matin ! -J’m’en fous .. va le chercher ! -Il va s’inquiéter !! -Où appelles les pompiers !! Florian n’osait pas rire -Thom j’vais pas appeler les pompiers, t’as déjà donné, après je sais que l’uniforme pour rendre n’importe quel marin-pompier sexy, mais il ne faut pas exagérer -Flo ! j’en ai marre d’être assis sur la cuvette des chiottes Florian rigola. -Mon roi du Mistral aurait-il trouvé son trône !? Le jeune juge pensa qu’il avait peut-être gagné. Il se leva -Flo !?? -Je vais cherché Roland. -
Très vite Florian frappa chez Roland. -Roland …. C’est Florian … s’il vous plait ?? Roland ouvrit et paniqua quand il vit les yeux rougis de Florian. -C’est Thomas ??!?? -Oui non, rien de grave. Il s’est enfermé dans la salle de bain et il a cassé la clef et je ne sais pas comme faire, on a rien pour ouvrir. -Mais quel grand con … c’est pas possible !! Vous n’avez pas un tournevis -Je sais plus là .. Roland !??
Roland arriva chez les garçons avec sa caisse à outils. Et en un rien de temps la porte fut ouverte.
Florian attendait, il ne savait pas où se mettre et quoi faire. Il avait froid, il avait chaud. Il ferma les yeux, c’était e moment de lui dire enfin la vérité.
Thomas sortit après avoir enfilé son peignoir. Très vite il prit au pied du lit son jean et sa chemise et rentra à nouveau dans la salle de bain. Il poussa la porte et s’habilla. Florian n’osait rien dire. Roland était là comme dans un jeu de quille. Il regarda Florian. Il voyait bien que quelque chose clochait et en plus Florian les larmes aux bords des yeux n’envisageait rien de bon.
Thomas sortit de la salle de bain. Il regarda Roland. Il retourna dans leur chambre prendre son portable. Florian rentra ou moment au Thomas voulut sortir. Alors Florian s’écarta pour le laisser passer … Roland suivit son fils .. mais avant de quitter l’appartement, il mit une main chaleureuse sur l’épaule de son gendre. -Je vais le gérer Flo, je ne comprends pas tout, mais ne t’inquiète pas fils !!
Ça a au moins 12 ans … et j’avais écrit ça pour Florian
Leur dire – 1
Florian était parti au tribunal depuis un bail. Thomas ne bossait pas ce matin. Il en profitait pour faire un peu de rangement. Il s'affairait sur le bureau. Sur son bureau, Florian avait oublié un dossier. Thomas le souleva sans trop y toucher. Une fois, il avait osé mettre le nez dans les papiers professionnels de son conjoint. Il en avait entendu parler pendant des lustres. A cause de sa curiosité mal placée, cela aurait pu entrainer un vice de forme. Maintenant sa curiosité mal placée, il la mettait au fond de sa poche.
Il souleva la chemise, mais elle lui échappa et par un miracle, il la rattrapa, mais quelques feuilles s'échappèrent et tombèrent sur le tapis et un Cd sortit probablement de la pochette, glissa d'un papier plié. - Merde quel con !!!
Thomas se baissa et prit le CD. Il le retourna et découvrit la tête de Michel Sardou. Thomas ouvrir les yeux et posa ses fesses sur le bord du bureau de son juge. - Hé bé Mon amoureux. Moi qui essaye de te faire aimer Madonna et (Kylie Minogue) Lady Gaga. Tu me trahis avec Michel Sardou.
Il déplia la feuille qui avait dû servir de protection pour ce disque. Mais c'était juste un gribouillis de Florian qui disait « pardon ».
Il alluma leur ordinateur et incéra le disque et il prit place sur la chaise de bureau. Mais dès la première chanson, les premiers couplets, il comprit tout de suite.
Un frisson lui parcourut l'échine et il sentit son cœur se serrer. C'est vrai que lui n'avait jamais eu de problème avec ça. Après oui c'est vrai que sur le moment ça avait fait bizarre à sa tante qu'il considérait comme sa mère. Carole avait dit « Et alors !! » et elle avait accepté ses petits amis. Et pour Roland vu les circonstance, Thomas souriait se rappelait, enfin bref pour Roland c'était pareil.
Mais voilà pour Florian c'était une autre histoire, Ok Patricia la sœur de Florian était dans la confidence, mais les parents de Florian, même avec lui c'était un sujet tabou. La seule chose qu'il savait venait de sa belle-sœur Patricia, c'était que leurs parents étaient des bourgeois coincés comme le premier Flo !! Voilà c'est tout ce qu'il savait de ses « beaux-parents ».
Après oui ça faisait chier Thomas de ne pas plus en savoir, mais il ne voulait pas obliger Flo à quoique ce soit.
Il coupa Sardou et reprit son chiffon. Il épousseta un cadre. Thomas sourit. C'est vrai que son juge était vraiment coincé, et avec sa coiffure de 1er communiant, mais c'était peut-être ça qu'il l'avait fait craquer.
Et puis le temps passa et Florian arriva vers 13h00 pour déjeuner avec lui. Thomas l'embrassa, mais depuis qu'il avait découvert ce disque, tout devenait logique. Depuis plus de deux semaines Florian était triste, énervé, renfermé, désagréable au possible. Thomas avait mis ça sur le compte d'un dossier peut-être plus dur que les autres.
Encore là quand il posa sa veste de costume sur le dossier d'une chaise. - Flo !?? - Pfff j'arrive pas à avoir Elo, elle fait chier .. 10 messages et pas de retour ok suis pénible, mais suis son père mer.de !!!
Florian lui tendait une perche, Thomas se jeta à l'eau - Ecoute, j'ai eu Elodie, hier soir et elle m'a dit que tu n'avais toujours pas répondu à ses messages.
Florian blanchit et s'assit dans le canapé. Thomas prit son portable posé sur une console.
Et très vite Sardou et son, le privilège résonnaient dans la pièce de vie.
Florian leva les yeux au ciel, mais craqua très vite. Thomas s'approcha et s'accroupit devant son compagnon. - Flo !!
Thomas lui prit sa main entre ses mains et d'un geste simple lui déposa un baiser sur la pulpe ses doigts. - Je ne sais pas comment leur dire. Thom .. ça me bouffe de te cacher, de me cacher et de demander à Elodie de jouer le jeu. Vraiment je n'en peux plus. ... Je t'aime tellement. Je voudrais qu'ils soient fiers de toi et aussi un peu de moi !
Les larmes montèrent aussi aux yeux de Thomas. - Tu peux pas rester comme ça Flo !! J'ai bien vu qu'il y avait un truc, mais j'ai cru que c'était au niveau pro . Flo perce l'abcès et dis leur - Je peux pas Thomas, J'y arrive pas. - Tu crois que c'est en écoutant en boucle cette chanson de Sardou que ça va faire avancer la chose. Florian fit un sourire honteux, timide. - Je sais
Florian regarda machinalement sa montre. - Merde déjà .. j'ai .. je .. euh .. Je vais m'acheter un truc vite fait et on mangera mieux ce soir, hein tu veux ? - Flo ne change pas de sujet. - C'est tellement facile pour toi. Moi ça fait plus de 20 ans que je vis dans le mensonge. J'ai foutu 1/3 de ma vie en l'air. - Non tu n'as pas le droit de dire ça. Tu as Elodie dans ce tiers .. don non. Tu n'avais pas rencontré ton prince charmant. - Thomas !!!
Juste un baiser sur la joue barbue de Thomas et Florian se leva. - Coupe Sardou - Et tu appelles Elo - Oui .. regarde je prends mon portable ... A ce soir Thomas
Thomas était avec son père au bar depuis plus d'½ heure quand son portable sonna, le mot Mi amor apparut. Il décrocha. - Papa excuse, il faut que je rentre
Thomas quitta brusquement son père et rentra chez lui. Il avait à peine refermé la porte que Florian se jeta dans les bras de son amant. - Aide-moi je t'en supplie, j'ai dit à Elodie que j'allais le dire à ses grands-parents, maintenant je n'ai plus le choix ! - Flo !!?
Mais Thomas le serra le plus fort possible. Florian craqua, il pleurait contre l'épaule de son conjoint. En douce Thomas fouilla dans la poche de sa veste de Florian et sortit son portable. Le juge était tellement mal, qu'il ne sentit rien et encore en douce, Thomas déverrouilla le portable de son ami et très vite, il trouva le numéro du procureur. - Monsieur Matteria, oui voilà...
Florian « se réveilla » et comprit. Il essaya de récupérer son portable, mais Thomas lui fit signe de se taire et tout en l'empêchant de récupérer son téléphone. - Oui voilà Florian a un p'tit souci, il fait une grosse chute de tension, il est arrêté pour plus de 8 jours ....
Florian s'était assis, il ne savait plus quoi dire et faire ... - Oui je pense que c'est mieux, avec ce qui lui arrive, il ne peut être vraiment impartial euh dans son jugement... oui .... Oui ... je lui dirai .... Oui bonne fin d'après midi
Thomas raccrocha - Et voilà c'est fait. Je lui ai glissé impartial dans son jugement et hop !!
Florian ne lui en voulait même pas, il ne réalisait pas. Un sourire de fatigue naissait sur ses lèvres. - Tu vas chez Guillaume et tu lui demande de l'arrêt - Thomas !! - Allez ton proc est au courant, allez - Pff Florian se leva et fit ce que Thomas lui demanda.
Le juge revint plus tard avec un arrêt de travail. Il était dans un véritable état de fatigue, avec une tension qui n'était pas tolérable pour aller travailler dans de bonnes conditions également psychologiques.
Cette nuit-là, Florian eut une nuit agitée et Thomas n'avait pas très bien dormi lui aussi.
Le barman se leva le premier tout en faisant le moins de brut possible, il prépara leurs petits déjeuners et trois bons quart d'heure plus tard, Florian se réveillait doucement.
Et ils passèrent la journée à parler ......
Vers 18 heures Florian prit son téléphone, il n'osait pas appuyer sur la touche papa/maman.
- Flo, je peux te laisser seul si tu veux !?
Florian leva la tête regarda son amant et lui fit un signe de tête négative. C'est alors que Thomas s'aperçut que Florian avait les larmes aux yeux.
Le jeune juge appuya sur la touche et trouva à peine du secours dans le regard de Thomas. - Maman, c'est Florian, tu vas bien ? - Flo, chéri, c'est toi, attends je vais baisser la musique, ton père a mis un Cd et forcément il est sorti !
Florian regardait Thomas,
Thomas pour lui donner du courage en serrant des poings, mais à vrai dire il était mort de trouille aussi. Thomas lui avait dit de ne pas lui, leur annoncer au téléphone, qu'il fallait qu'il aille en douceur .. mais ...
- Oui Florian, ça faisait longtemps - Oui, c'est pour ça que je t'appelle, je suis en vacances et je voudrais venir passer quelques jours à la maison - Mais bien sûr, mon chéri
Thomas souffla, il avait respecté sa, leur ligne de conduite. Et ..., - Au fait, je ne serai pas seul, je voudrais vous présenter quelqu'un, cette personne compte beaucoup pour moi, mais elle nous rejoindre un peu plus tard que moi, j'irai la chercher à la gare. - Mais bien sûr, il n'y a pas de soucis. Flo ... je suis soulagée.. à vrai dire, ton père et moi commencions à désespérer de te savoir toujours seul ...............et comment s'appelle-t-elle ?
Thomas regarde Florian qui blanchit, se retient à une chaise en lâchant presque son téléphone. - Chéri ça va ? - Oui maman ça va, et pour le prénom, vous verrez bien, mais j'en suis sûr, vous allez l'adorer.
Thomas comprit la question dans la réponse de Florian et trouva le regard de son amant. - Bon maman, on se voit demain, si on continue nous n'aurons plus rien à nous dire. - Ok Florian et quand je vais dire à ton père que tu vas nous présenter une jeune femme --- là là Florian, tu m'enlèves un poids. - Oui, maman ... Allez à demain
Et il raccrocha
Florian regarda Thomas, Thomas était aussi blanc que lui. Il s'était assis sur une chaise, il ne savait plus quoi dire. - Tom, j'en ai trop dit - Non .. non
Mais Thomas fermait les yeux. Oui Florian en avait trop dit.
Et cette journée allait se poursuivre dans le stress et questionnement pour les deux hommes.
Par le froid Thomas se réveilla, un clic sur son portable indiquait qu’il était à peine 4 heures. Il avait une drôle de sensation, il tâtonna et sentit que son compagnon n’était plus dans leur lit. -Flo ?? merde !! Il se leva et il trouva Florian dans le noir assis dans leur canapé. -Flo !!? viens te coucher, ça n’avancera pas plus vite dans le noir, ton cul sur le canapé. -Thomas s’il te plait !! -Allez viens et j’ai froid sans toi Florian leva la tête et sourit timidement à son compagnon. -Allez bouge tes fesses et viens te coucher .. Demain, enfin tu vas avoir une tête de déterré et qu’est-ce que tes parents penseront de ………….. moi ! -Pourquoi Thomas !? -Pourquoi quoi !?? -C’est si dur de dire qu’on est comme ça !! -Flo .. Viens te coucher, s’il te plait. Après qu’est-ce que tu veux que je te dise … qu’un tiers des suicides chez les ados est dû à ça. -Tu crois me rassurer en disant ça. Je le sais, .. Et pourquoi elle est tombée enceinte aussi -Ne glisse pas sur cette pente …Nathalie n’a rien à voir avec ça !! allez viens Et Florian obéit à son compagnon
Ils retrouvèrent leur lit et Florian se blottit dans les bras de Thomas. -Suis tellement bien là -Tu dors !!!
Il était près de 6 heures quand ils se levèrent. Thomas s’habilla simplement. De façon presque classique. Jean et chemise blanche. Florian était devant sa partie du dressing. -Flo !?? -Je ne sais pas quoi mettre !? -Mets ta mini-jupe -Putain Thomas tu crois être drôle !!! -Pardon Flo .. mets ton jean, le dernier et puis une chemise bleue, tu es beau avec des chemises bleues. Florian regardait Thomas et souffla les larmes aux yeux -Flo … tu ne peux plus te cacher, tu m’entends. Thomas s’approcha de son compagnon et pris son menton entre ses mains. -Je m’en fous que tu me caches, mais tu meurs à petits feux de te cacher. -S’ils n’acceptent pas -Et bien, ils seront au courant et ça sera des cons -Thom !! Thomas écrasa une larme qui coulait sur la joue de son compagnon. -Qu’est-ce que tu veux que je te dise, je le pense vraiment. J’aime les hommes, j’aime les bites, t’aime les hommes, non tu m’aimes moi et j’ai une bite entre les jambes. Florian sourit et écrasa une larme et souffla -Tiens ton jean et celle-ci !! -Merci
C’est Thomas qui conduisait, ils s’étaient mis d’accord. Florian reprendrait le volant à l’entrée de Perpignan Avant de démarrer, Thomas se tourna vers Florian. -Ça va aller tu vas voir ……. -Je ne suis pas si optimiste que toi.
A la moitié du parcours, Thomas bifurqua et entra sur un air d’autoroute. Et les garçons prirent des cafés imbuvables pour Florian.
Mais Thomas fredonna la chanson … car il avait pris un véritable coup de soleil quand il s’était rendu compte que il n’était pas indifférent à Florian…..
En sortant Thomas le prit par le cou et lui murmurant le refrain, un coup d’amour, un coup de je t’aime -Thomas !! -La fenêtre en face et visiter le paradis … Flo, j’en ai rêvé !!! -Andouille !!
Et Florian réalisa qu’on approchait de Perpignan quand Thomas lui donna les clefs de leur voiture. Le reste du voyage, se passa presque dans un silence le plus total. Même Thomas n’osait plus faire le con.
A Marseille la vieille, ils avaient convenu ensemble que Florian irait seul pour leur dire son « secret ». Et puis.
-Thom….. on arrive, voilà la maison de mes parents. - Le juge ralentit le plus possible et Thomas découvrait une maison bourgeoise avec un immense jardin. La demeure était enclose par de grands murs de pierre et avec un immense portail en fer de couleur noir. -Pu.tain de merde ….. Patricia, m’a dit que c’était des bourgeois, et ben là j’en ai la preuve ! -Thomas !! s’il te plait …… c’est déjà assez difficile.
Thomas par un geste de reflexe voulu l’embrasser pour s’excuser, mais il se retint et il lui caressa la cuisse en s’excusant et quelques minutes plus tard, Florian déposa son amant aux portes d’un café.
Avant de sortir de la voiture, Thomas vit la peur dans les yeux de son compagnon, pour lui donner du courage, il donna un baiser passionné. -Flo tu es toi, grâce à ton courage tu es devenu Toi !! Il sortit et claqua la portière de leur voiture.
Quand le juge arriva, le grand portail noir était ouvert. Il gara sa voiture à côté de celle de sa mère. Il n’avait pas éteint le moteur quand il vit sa mère descendre les quelques marches du palier de la porte d’entrée. Son père de l’autre côté devait arriver de la cave, car il avait des bouteilles de vin dans les mains.
Il devait descendre. Il aurait voulu avoir encore quelques minutes pour souffler, réaliser ce qu’il apprêtait à faire, à dire. Mais non. Son père approchait de sa voiture avec un grand sourire.
Il sortit de sa voiture, claqua la portière et fit la bise à son père -Florian, quel plaisir de la rencontrer. Florian avala sa salive et -J’espère que cette personne va vous plaire à toi et à maman. -Florian comme tu es beau !! -Maman, s’il te plait !! Il fallait qu’il rentre, ses jambes le tenaient à peine. -Vous auriez pu venir ensemble. Flo quand même. Il sentait les larmes venir. -On rentre, j’ai mal au dos avec ce voyage.
Et puis Florian se ferma et ne dit plus rien le long du chemin. Tout se mélangeait dans sa tête. Il sentait maintenant comme une transpiration froide dans le dos. Il fallait qu’il leur dise le plus vite, le plus tôt………………..
Il se dirigea dans le salon, ses parents le suivaient dans le salon. -Florian, il se passe quelque chose !? -Maman. Vous pouvez vous asseoir. Lui prit un fauteuil en face d’eux, mais il n’était pas à l’aise et se remit debout. Il ne savait pas quoi faire des ses mains. Un coup dans ses poches, un coup sur le dossier du fauteuil. -Florian ça va … vous vous êtes fâchés, elle ne voulait pas nous rencontrer !?? -Maman, s’il te plait -Oui Martine laisse parler Florian
Il prit une grande respiration et ferma les yeux quelques secondes. Il avait l’impression d’être dans l’autre camp par rapport à sa profession. Il allait être juger. Il retrouva le regard de ses parents. -Maman, papa, j’ai rencontré quelqu’un --- je l’aime de tout mon cœur, je vous demande de ne pas me juger.
Ses parents le regardaient avec étonnement. -Flo !? -Maman laisse-moi finir, c’est déjà assez dur pour moi. Il regardait son père, sa mère et -Voilà ……….. je suis tombé amoureux Il avalait difficilement sa salive, fermait encore les yeux et se parlait dans sa tête - il faut leur dire Papa, maman, je suis tombé amoureux d’un garçon - Il osa lever la tête, sa mère était blanche, et son père ne bougeait pas. Il baissa la tête, il ne pouvait pas les regarder. -Je suis homosexuel, cet homme m’a ouvert les yeux, je me suis menti et vous ai menti pendant 15 ans, je vous demande de m’accepter comme ça et d’accepter mon compagnon.
Florian regardait ses mains, il n’osait pas relever la tête, Pourquoi l’avoir balancé comme ça, d’un coup, d’une traite. -Florian Il osa regarder son père. Il sentait les larmes venir. -Il s’appelle comment ?
Florian fut surpris -Thomas Et puis un long silence s’installa. Il serrait le dossier du fauteuil, ses doigts étaient blancs. Il ne fallait pas qu’il lâche, sinon il s’écroulait. Il trouva enfin le regard de sa mère qui depuis l’annonce regardait le parquet. Il voulait l’entendre, ses yeux lui demandaient de dire quelque chose… et -VA T’EN, s’il te plait va t’en .. va t’en …
Florian lâcha le fauteuil, les larmes qu’il avait réussi à retenir coulaient à présent sur ses joues. Il quitta le salon, mais à l’embrasure de la pièce il se retourna et dit -Nous restons à Perpignan pendant 4 jours ………. Vous pouvez m’appeler !
Florian quitta la maison presque en courant et monta dans sa voiture. Il démarra et s’essuya les larmes qui coulaient. Il ne prit même pas le temps de boucler sa ceinture de sécurité, mais il vit dans le rétroviseur son père sur le pas de la porte. Le juge sortit de la propriété et tourna à gauche. La seule chose qu’il fit c’est d’appuyer sur le volant pour entendre sa voix -Allo c’est toi mon amoureux Un blanc -Aide-moi Thom !! Et Florian raccrocha
De son côté, Thomas le rappela aussitôt, -Flo tu m’entends, Flo, je suis là. Je suis là !! -Oui ……….. Thomas … Thomas.
Florian gara sa voiture. Il pleurait en retrouvant Thomas qui était à la terrasse du café Quand Thomas vit la tête de son compagnon, et ça malgré ses lunettes de soleil, il comprit tout de suite -C’est ton père !? -Non c’est ma mère……. Thomas, pas elle !!? ………… si cela avait été mon père j’aurais presque accepté, compris .. je comprends plus rien Thomas . .. Thom s’il te plait ne restons pas là ! -Où veux-tu aller !? -Dans un endroit calme, j’ai envie d’être avec toi. Tu es ma seule famille Thomas, ma seule famille.
Thomas n’osait pas faire de geste, mais il s’en foutait à cet instant des regards, des paroles des gens.
Il serra Florian dans ses bras et lui embrassa la joue. Florian se blottit dans ses bras. -Florian je t’aime, je t’aime, je t’aime. Florian le serra encore plus.
La dernière partie du coming-out de Florian. Voilà ce que j’aurais aimé voir ………….
Les garçons marchaient sur le trottoir et passèrent devant à un hôtel, Mais Thomas prit la main de son compagnon et firent demi-tour et ils rentrèrent dans l’établissement.
-Bonjour mademoiselle, nous voudrions une chambre avec un grand lit, un lit 2 personnes -Bien sûr, Messieurs……………..
Thomas regardait Florian qui ne bougeait pas dans le hall. Thomas fit le nécessaire pour leur réservation et très vite les garçons rentrèrent dans la chambre. Thomas retira les lunettes de soleil de Florian, il lui embrassa le front. Florian pleurait encore. Florian lui dit -Pourquoi j’ai fait ça Thomas, pourquoi !!?? -Tu n’es pas un monstre Flo, retire-toi ça de la tête. Florian regardait Thomas. -J’ai tout foutu en l’air -Flo ! Thomas lui prit l’épaule -C’est pas le moment Thomas -Flo !?? -Suis désolé !! Et Florian retrouva les bras de Thomas -Pourquoi ma mère, pourquoi elle !? -Laisse-les digérer !!! Souviens-toi de toi
Thomas commença a embrassé et sa bouche frôla l’oreille du juge. -Et n’oublie que je t’aime et qu’Elodie t’aime
Et puis les garçons s’étaient couchés et retrouvés. Thomas regardait son amant qui dormait. Et comme un prince, il réveilla la belle, le bois au bois dormants.
Il regardait son amant qui dormait, il lui déposa un simple baiser, comme le prince de la Belle au bois dormant ….. et Florian se réveilla …………. -Flo ! Florian se frottait les yeux et trouva le regard de Thomas. -Dis-moi que ce n’est qu’un cauchemar Thomas !? -Chut
Et tout d’un coup un portable sonna, machinalement Thomas décrocha. -Allo………….Florian Quand Thomas entendit la voix de son interlocuteur, il comprit qu’il s’était trompé de portable, et il blanchit. -Allo !? -Allo !!?……… Vous devez être Thomas ? -Oui -Je suis le père de Florian, vous pouvez me le passer ? -Oui
Thomas tendit le portable -C’est ton père Florian blanchit mais prit des mains de Thomas son portable. -Papa !? -Florian, je voudrais m’excuser pour ce matin … Flo, j’aurais, nous aurions dû … enfin, je ne veux pas te perdre…je ne veux pas perdre mon seul fils. Ta mère et moi, nous vous attendons à la maison… venez quand vous voulez ? -Papa !? -Flo je te passe ta mère …
Thomas ne comprenait pas grand-chose à la conversation, vu que Florian n’articulait qu’un mot. Papa !
-Mon chéri pardonne-moi, je ne sais pas ce qui m’a pris. Je ne voudrais pas que tu penses … que … Florian, Je enfin, nous vous attendons tous les deux, toi et ton ami !! -Maman !?? -Venez ce soir
Florian regarda Thomas -Merci Et il raccrocha
Ils montèrent dans la voiture, et ils prirent la direction de la maison des Parents de Florian. La situation avait radicalement changé. Thomas n’aurait pas cru que les choses auraient changé si vite. Et là il allait rencontrer des beaux parents. Et c’est lui maintenant qui stressait. Il espérait juste une chose que Florian soit fier de lui. Mais Florian de s’arrêter et sa main agrippa la cuisse de Thomas -Putain Flo ! -Thomas, j’ai peur et si .. -Flo, n’oublie pas que c’est eux qui t’ont rappelé …. Mais à vrai dire
Après il mourrait de trouille, lui aussi. Mais Florian redémarra et très vite la voiture s’engouffra dans le jardin de la propriété des Estève.
Florian sortit le 1er de la voiture, Thomas le suivit dans la minute et les garçons longèrent l’allée. Florian monta les quelques marches du perron avec à ses basques Thomas. Ils n’osaient se tenir la main toucher de peur d’être surpris par les parents de Florian et puis le juge sonna et attendu. C’était la première fois qu’il attendait l’autorisation de rentrer chez ses parents.
Thomas soufflait et regardait Florian, mais il lui avait froid et puis la porte s’ouvrit. Les deux parents étaient dans le hall. Ils regardèrent leur fils et leurs regards se posèrent directement sur le barman. Lui qui était d’un naturel enjoué, là il n’osait même pas leur dire bonjour et c’est Florian qui fit le 1er geste, qui engage la conversation. -Papa, maman
Ils répondirent à peine à leur fils, ils fixaient Thomas. Thomas se liquéfiait, il aurait voulu être à cet instant une petite souris pour rentrer dans un trou.
C’est le père de Florian qui fit de leur côté le 1er pas et il leur signe de rentrer et il serra même la main de Thomas. La mère de Florian, leur montrèrent la direction du salon
Florian s’assit dans le fauteuil qu’il avait occupé quelques heures plus tôt ……
Martine dit au jeune barman -Thomas, vous pouvez vous asseoir en lui montrant l'autre fauteuil. Thomas s’exécuta et s’assit dans le fauteuil qui était juste à côté de celui de Florian.
Florian remercia ses parents du geste qu’ils faisaient et il regarda Thomas. Il avait envie de lui prendre la main, juste pourvoir rassurer son compagnon qui était aussi blanc que la nappe de la salle à manger, mais il était encore trop tôt pour des gestes tendres devant ses parents. -Vous voulez un verre de Scotch, Whisky ? -Oui, merci, Thomas ?? -Oui, merci ! Florian regarda sa mère sortir du salon et elle avait disparu qu’elle revenait déjà avec un plateau de canapés. -Maman, il ne fallait pas !! -Flo !!
Et elle tendit d’abord le plateau à Thomas qui prit un canapé de saumon, puis, il passa le plateau au père de Florian. -Madame Estève …. Flo !??? Et le père de Florian bu sa première gorgée.
L’ambiance se détendait un peu et après 2 apéritifs, ils passèrent à dans la salle à manger où Martine leur servit une Paëlla. Florian se détendait, Thomas aussi. La conversation était cordiale. Florian leur dit qu’il avait rencontré Thomas dans le bar du quartier …. et puis ce fut l’heure du dessert.
Paloma demanda de l’aide à Thomas. Il lança un regard à Florian et suivit la mère de son compagnon. Mais il portait un dernier regard à Florian qui lui fit même un clin d’œil.
Le père et le fils allèrent dans le jardin pour fumer leurs cigarettes. Florian remercia son père pour le geste que lui et sa mère avaient. Pierre regardait son fils avec les larmes aux yeux. -J’ai déjà perdu mon fils ainé, je n’aurais pas supporté de te perdre …… et tu as l’air tellement épanoui avec Thomas …. -Je le suis papa…. Sans lui je serai peut –être ……… Florian ne put finir sa phrase que son père le déjà prit dans ses bras. -Et maman !? -Elle t’expliquera …………….
Pendant ce temps-là, Thomas et la mère de Florian préparaient le dessert, pour détendre l’atmosphère, Martine alluma une petite radio et elle sortit du gril des crèmes brulées. Thomas sourit et elle aussi -Ses crèmes brulées !! -Et oui !!
Mais une chanson lui fit perdre son sourire
Calogero … Criait Je le droit aussi, de l’aimer lui ……………
Elle voulut éteindre la radio, mais Thomas l’en empêcha, -Laissez, ne soyez pas gênée !! Elle s’excusa -Je suis tellement confuse ……. Je pense à Nathal… Thomas osa la couper -Dites-le à Florian, Florian a besoin de l’entendre, il n'a pas compris que c'était vous plutôt que votre mari !
Et il enchaina -Allez si nous n’emmenons pas ces crèmes, elles vont finir par perdre leurs croquants.
Thomas prit le plateau des mains de sa belle-mère et ils retournèrent vers la salle à manger.
Et là, ils découvrirent que leurs compagnons respectifs avaient ouvert une bouteille de Cote de Provence qu’avait apporté Thomas …………
En fait j'ai retrouvé la vraie "fin" - Je clôture mon histoire sur le Coming-out de Florian Estève.
Les garçons étaient restés dormir chez les parents de Florian. Le moment du coucher aurait pu être drôle. Mais Thomas pour ne pas brusquer les parents de Florian avait dormi dans la chambre d'ami, alors que Florian avait retrouvé sa chambre d'ado, un peu personnalisée par Elodie. Mais dans la nuit Florian avait toqué chez Thomas et puis après quelques baisers Florian était retourné dans sa chambre.
Quand Thomas s'était levé, il avait frappé à la chambre de Florian, mais très vite, il avait compris que son compagnon était déjà levé.
En descendant, il entendit la voix de Florian dire qu'il avait bien dormi. Thomas toqua à l'huisserie de la porte et rentra dans la cuisine... - Bonjour Florian se tourna et lui répondit par le même mot. Martine lui demanda s'il avait bien dormi dans la chambre d'ami. Thomas regarda Florian et répondit simplement par oui.
Alors la mère de Florian lui servit une grande tasse de café et la posa sur la table de la cuisine Thomas n'osait rien dire, faire mais il sourit quand il s'aperçut que Florian avait passé un de ses tee-shirt, mais quand son regard remonta sur le corps de Florian, il blanchit et fit des « gros » yeux à Florian. Thomas se grata même le cou en insistant à un endroit précis en espérant que Florian comprenne que l'on voyait un suçon. Thomas intérieurement se traita d'imbécile, d'avoir fait cette marque cette nuit dans un moment d'euphorie aidé par l'alcool. Florian comprit enfin. rougit, tira sur son encolure trop large pour la remonter vraiment. Il voulait juste cacher cette marque d'amour. Il avait réagi cette nuit comme un véritable adolescent en manque. Mais l'encolure était trop large pour cacher quoi que ce soit.
Thomas enjamba le banc et au lieu de s'aider du bord de la table, il mit sa main gauche sur l'épaule de Florian. Le juge ne put s'empêcher de lui caresser cette main. Ils avaient enfin un contact. Thomas prit sa tasse de café des deux mains et prit sa 1ère gorgée, mais il faillit étouffer, toussa et en même temps. Thomas prit en douce la main de Florian et la repositionna sur le banc sans oser regarder son compagnon. Ce n'était pas le moment de jouer, de se taquiner. Il ferma les yeux comme s'il sentait encore la main de Florian sur sa cuisse, même non, elle était entre ses cuisses. Thomas devint tout rouge, plus par le geste de Florian qu'il avait osé le faire, alors que sa mère était juste à côté d'eux, plus que par le fait qu'il avait toussé quelques secondes plus tôt. La mère de Florian se retourna ... - Thomas ça va !?? - Oui, le café est bouillant !!
Il regardait sa belle-mère. Pourquoi avoir dit ça, que son café était bouillant. Le café n'était pas si chaud et la mère de Florian devait le savoir. Thomas regarda son juge dans ses yeux. Il cherchait de l'aide, cherchait une porte de sortie. Mais là il était comme muet. Florian le regardait, le coude sur la table et sa main tenant son menton. Il se pinçait sa lèvre inférieure tout en souriant et dit simplement à Thomas - Jeu, Set et Match ...... et punition
Martine regardait son fils. Qu'il avait changé et pour la première fois elle le voyait amoureux. Oui amoureux. Les gestes qu'ils essayent de se faire étaient là pour témoigner. Même si Thomas était mal à l'aise. Et puis tout en quittant la cuisine, elle mit sa main sur l'épaule de Thomas - Merci Thomas Et elle s'éloigna. Florian se détourna, pour voir si sa mère était partie. Mais Thomas le regarda. - Toi !! tu vas voir, mais ça va p......... Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, que la langue de Florian transperça ses lèvres... ............................ Thomas était sur ses gardes. Il acceptait les gestes d'affection de son compagnon, mais dès qu'il entendait du bruit, il s'écartait de son ami. Florian se leva vexé, mais Thomas lui prit la main. - Flo, attends .......... s'il te plait ... j'ai la trouille de me faire surprendre par tes parents - Mon père n'est pas là !! - Et.... Ecoute...... Flo ..... Hier .. ils ne savaient même pas que tu étais gay ........ Et ce matin, tu voudrais que l'on s'embrasse comme si de rien était et qu'ils étaient au courant depuis des lustres pour toi .. Flo mets-toi à leur place 5 minutes.
Florian le regarda et souffla - Je sais que tu as raison ............. Mais je me sens bien. Le jeune juge lui fit un baiser dans le creux de son cou - Allez, je vais prendre ma douche. Et Florian quitta la pièce
Thomas finit son café froid et il débarrassa les tasses vides et sortit dehors fumer la dernière cigarette de son paquet. Quand il rentra, il croisa Martine. Ils se regardaient, sans savoir quoi faire et puis elle le prit par le bras. - Merci ..... Thomas ... merci pour Florian Thomas sourit, il avait les larmes aux yeux. Ce simple Merci était pour Thomas le plus beau des cadeaux. Elle sourit et lui serra la main. - Thomas je vais lui parler ... Vous savez Florian était un petit garçon espiègle et à 12 .. 13 ans, à l'adolescence il a complètement changé. Florian s'est renfermé et a perdu ses amis. Je n'ai pas compris ! et puis
Mais Florian descendait l'escalier en sifflotant. - Thomas je ne l'ai jamais vu comme ça. Et Florian rentra dans la cuisine. Thomas lui prit la main et la laissa glisser - Flo, je vais prendre ma douche.
Et Thomas se tourna vers sa belle-mère et lui fit un sourire ému. Et le juge prit le relai pour préparer le repas.
Quelques minutes plus tard.... - Florian Elle posa sa pomme de terre qu'elle était en train d'éplucher - Florian, je voudrais m'excuser, je voulais tellement te serrer dans mes bras, mais j'ai pensé à Nathalie. Elle avait les larmes aux yeux. - J'ai sans doute tout mélangé, comment avais-tu pu la trahir et puis m'avoir mentir. Je n'ai pas compris ton mal-être. La difficulté pour toi de faire ça !
Florian avait les larmes aux yeux - Maman...Si tu savais, j'ai résisté pendant 17 ans ...j'ai aimé Nathalie ... enfin je croyais que c'était ça l'amour ........... et puis Thomas est arrivé dans ma vie et puis un soir il m'a offert un verre .. j'ai paniqué et là ... c'est remonté, tout a refait surface et j'ai - Mais Martine lui coupa la parole - Florian .... Je le savais - Tu savais quoi ... maman !!?? - Toi et Patricia .... Enfin j'avais plus entendu ta sœur .... .. Elle te disait d'ouvrir les yeux .. que tu ne pouvais plus te cacher, d'oser enfin aimer un garçon. C'était avant Nathalie. J'ai cru que ta sœur te taquinait enfin ça ne m'a pas effleurée plus que ça. Quand on connait ta sœur !!! Je crois que tu es parti fâcher ... je n'ai pas cherché plus. Chéri si j'avais pris plus soin de toi ... tout ce que tu as manqué.
Florian jouait à plier un torchon. Il n'osait pas vraiment la regarder, soutenir le regard de sa mère. - Après Thomas me dit que je n'aurais pas eu Elo ... Maman ça été dur tu sais, de vivre avec ce secret. J'avais tellement peur de te faire, de vous faire du mal, du tord. Avec le décès d'Alex (Le frère qui n'a jamais eu de prénom) .. enfin. Je suis désolé Maman. - Et Nathalie !?? - C'est pas facile même encore aujourd'hui, enfin bref. J'ai Elodie après je m'en fiche !! ... Maman je suis désolé..... Martine le prit dans ses bras - Je t'aime chéri.
Thomas qui était descendu n'avait pas voulu s'immiscer dans cette conversation, il était resté cacher dans le couleur. A Cet instant, il était ému et très fier de Florian.
Je viens de retrouver ça aussi ... voilà ce que j'ai écrit y a 5 .. 6 ans & depuis certains personnages ont quitté le Mistral.
Mais vous comprendrez d'où vient mon idée d'intrigue ... pour
C'est une fict que j'avais appelé - AVIS DE RECHERCHE Et merci aux garçons pour ces photos qui correspondent bien à ce que j'ai voulu écrire.
Chapitre 1 : Comme une maladie
Fin juin 2015 ou 2016.. dans une belle demeure bourgeoise du coté de Perpignan. Un homme écoute un disque vinyle et surtout une chanson :
Musique : Comme une maladie (Charles Aznavour)
Cette femme qui le regardait, il ne la reconnaissait pas. Elle lui rabâchait qu'elle était sa mère. Il savait qu'il vivait avec elle depuis longtemps. La seule chose qu'il n'avait pas oublié c'est qu'il avait une fille Elodie de presque de 18 ans.
- Florian ?
- Oui maman
- Arrête avec ça !! Avec cette chanson
Et comme à chaque fois, il enlevait ce disque
- Pourquoi cette chanson !? ça en devient étourdissant et puis Florian tu n'as pas fait tes exercices pour ta mémoire.
- Maman, ça ne reviendra pas
- Florian !!
Il eut une terrible envie de l'envoyer balader, mais c'était sa mère, il n'était rien sans elle. Il n'était plus rien de toute façon. Même son ex-femme qu'il ne reconnaissait pas, n'avait jamais voulu le revoir après son accident. Accident, oui Accident, il avait l'impression que c'était un non-dit. On lui avait juste dit qu'il était tombé sur la tête, suite à un coup et c'est tout. Florian vit son portable clignoté et le nom - Elodie ma fille - apparut
- Elodie !?
- Papa !!
- Alors ce voyage, ça doit être magnifique !??
- Oui papa
- Elodie, ça va !!??
- Oui, oui ça va !!
Après quelques grosses minutes de conversation
- Bon, mamie me regarde bizarrement, il faut que je fasse mes exercices de mémoire. Ma puce, j'ai hâte que tu rentres, tu me raconteras.
- Oui papa promis, je t'embrasse
- Moi aussi et attention aux marseillais, il parait qu'ils font vite tourner la tête
- Papa, s'il te plait.
La mère de Florian blanchit, mais Florian raccrocha.
- Maman je vais me reposer, j'ai une migraine qui arrive
- Avec cette chanson que tu n'arrêtes de mettre .. aussi, comment veux-tu !!
- Tu crois que ça va revenir !!??
- Mais oui Florian !
Elle s'approcha de son fils
- Pourquoi je ne souviens de rien et pourquoi la mère d'Elodie ne veut pas me voir !!??
- Je te l'ai dit, vous avez divorcé, il faut que tu la comprennes !!
- La comprendre, mais je me souviens de rien, tu me dis que tu es ma mère, mais je m'en souviens même pas !!
- Florian allez tu te calmes et va te reposer !!
Florian monta l'escalier et s'enferma dans sa chambre. Et très vite il retrouva son cahier d'écolier où sa mère lui avait noté les choses primordiales pour lui. Il chaussa ses lunettes de vue et relit quelques paragraphes où était écrit des anecdotes de son passé.
......................................
Allons à Marseille
Elodie et sa meilleure amie se promenaient dans les rues de Marseille. La jeune fille était émue. C'est une ville qu'elle avait adoré et détesté terriblement aussi. Cette une ville qui avait changé. Son ancien quartier aussi. Elle voulait juste le voir, le voir mais qui, le quartier ou ... Thomas ?
Elle avait les larmes aux yeux, tout aurait été plus simple, si son père n'avait pas perdu la mémoire. Les médecins n'avaient encore pas d'explications, il fallait faire avec.
- Elo !!??
- Quoi !!??
- Ça va ??
- Oui ça va !!
- Tu étais partie, je ne sais pas où ?
Camille était sa copine de Fac, Elodie ne lui avait rien dit de son, de leur passé Marseillais. Non pas parce qu'elle avait honte, mais qu'elle avait promis à sa grand-mère, qu'il fallait garder ce terrible secret pour le bien de son père et puis aussi parce qu'au fond d'elle-même, elle en avait voulu à Thomas. Tout ça était arrivé à cause de lui. Mais maintenant avec le temps, elle ne semblait plus en être sûre.
.............................
A Perpignan
Florian se réveillait de sa sieste. Il regardait sa montre, il est plus de 17 heures. Il tendit son bras et prit ses lunettes et son album photos. Il tournait les pages, des visages familiers pour sa mère, pour Elodie, mais pas pour lui. Même lui en marié avec Nathalie, la mère de sa fille. Cette femme était pour lui une inconnue.
Il connaissait cet album par cœur. Sa sœur Patricia qui faisait l'andouille en communiante, même elle rien, aucun souvenir!
Quand il posait des questions à sa mère, elle n'était pas très loquace sur Patricia. Pourquoi !?? Il n'osait pas lui demander.
Il fermait les yeux, il voulait se rappeler une chose, une odeur. Oui peut-être l'odeur d'un plat indien. Mais il n'avait pas souvenir d'avoir déjà mangé un plat comme ça.
- Rien, rien, rien ne me revient !!!!!!
C'était un coup, mais un coup de quoi, comment !?? Quand il avait été rapatrié à Perpignan, voilà ce que les médecins lui avaient dit, leur avaient dit. Quand il s'était réveillé, il avait vu une femme, sa mère en fait qu'il ne reconnaissait toujours pas. Les médecins lui avaient expliqué que la mémoire, c'était comme une commode avec des tiroirs et pratiquement tout ses tiroirs avec brulés.
Il s'était rappelé de son prénom, Florian, de son nom, Estève, mais de sa profession, rien du tout. On lui avait dit qu'il était juge, juge d'instruction, et maintenant, il était sous tutelle, car il ne savait plus rien faire de ses 10 doigts.
- Et merde !!!
Il referma l'album et quitta sa chambre. Il se dirigea vers la cuisine, ça sentait bon
- Ah Florian !!
- Tu fais quoi !??
- Pas grand-chose, une ratatouille
- Je voudrais m'acheter un nouveau portable
- Florian !??
- Maman s'il te plait !
- C'est très futile ces choses-là, celui que tu as te va très bien !!
- S'il te plait, je ne peux rien faire sans ton accord. J'en ai marre, merde !
- Florian tu ne me parles pas comme cela !!
- Quoi !? j'en ai marre c'est tout, tu es ma mère, mais je n'ai aucun souvenir, juste Elo je sais qu'elle est ma fille je me souviens de quelques moments de mon passé avec elle, mais pas de tout, Maman, je n'en peux plus d'être comme ça, j'ai l'impression d'être un débile !!
- Mon dieu Florian, ne parle pas comme ça et ça va revenir
- Mais quand !??, quand, dis le moi, tu es ma mère parce qu'on me l'a dit, ça ne reviendra jamais
Il fermait les yeux, il sentait ses larmes au bord aux yeux.
- Je n'en sais rien , Florian, calme toi, ça ne sert à rien de t'énerver
- Il faudrait que je retourne dans des endroits que j'ai connus
- Mais tu es dans ta maison d'enfance !??
- Maman, j'en ai fait le tour de cette maison, ce dont je me souvienne, c'est grâce à toi à Elo, Maman ?
- Oui ?
- Tu es venu nous voir à Marseille ?
- Non !
- Pourquoi !?
- Tu as divorcé et après tu m'as caché ta vie !
- Caché ma vie ?!?
- Euh, non pas vraiment tu avais ta vie, moi la mienne, c'est comme ça Flo.
- Oui c'est comme ça, tout est comme ça !!
- Florian, je voudrais tellement être à ta place
- Maman, pardon, mais j'ai l'impression de devenir fou
- Florian prends ça !
Elle lui tendit un verre d'eau et des cachets
- Merci, heureusement que tu es là
- Florian tu es mon seul fils, allez avale les
Quand il prenait ses cachets, il était très vite apaisé, il était bien
- Tu es d'accord pour le portable ?
- On verra Florian
- Bon, je vais lire un peu
Florian quitta la cuisine et remonta dans sa chambre, il s'assit sur son lit et ouvrit sa table de nuit et prit un livre parmi d'autres. Ce livre c'est Elodie qui lui avait offert pour la fête des pères, elle lui avait dit dans l'oreille.
- C'est un secret, mamie ne doit pas le savoir
Il avait ri, il aimait la présence de sa fille, elle avait pris un appartement en collocation avec sa copine Camille, elle grandissait, elle lui échappait.
Il ouvrit le livre. Ses doigts frolaient une dédicace
Mon papa chéri,
J'espère juste que tu comprendras, je ne peux pas t'en dire plus
Bonne Fête
Elodie
Ta fille qui t'aime plus que tout ....... et on s'en moque ... des gens !!
La nuit grecque de Pierre Vens. Florian lut la quatrième de couverture :
Il a suffi de quelques heures pour que Vincent, quadra marié, père de famille et chef d'entreprise, mesure le naufrage qu'est sa vie. Le temps d'une rencontre totalement inattendue dans un bar d'Athènes, à mille lieues de son quotidien et de sa morale.
Récit d'une passion violente et bouleversante, La nuit grecque raconte la révolution intime d'un homme et la découverte de son identité.
Il était plus de 23h00 quand les filles montent sur la canebière et - On va où ? - Je ne sais pas, c’est toi qui connais - Camille, j’ai quitté Marseille y a quelques années - Tiens là …. L’Annexe, ça à l’air très sympa - Non Camille !! - Quoi ? allez on y va et au moins on ne sera pas draguées par de gros lourds
Camille prit la main d’Elodie, et toqua à la porte du club privé en même qu’elle l’embrassait sur la joue . Le physionomiste les regarda et les laissa rentrer. Deux minutes plus tard elles réglaient leur droit d’entrée et déposaient leurs sacs au vestiaire
- Camille, merde ! Mais Elodie rigolait - Quel gâchis, merde, Elo regarde !! - Arrête on dirait que tu n’as jamais rien vu - Autant de beaux mecs .. non !! - Tu oublies juste un truc, ils sont plus ou moins tous gays - Regarde, il y a aussi des filles En lui donnant un coup de coude - Camille tu me fais honte, on dirait que tu n’as jamais vu d’homo - D’aussi près, non !! pourquoi toi oui ???
Elodie blanchie, elle n’en avait jamais parlé, elle n’avait pas honte, mais c’était un secret, elle avait promis à sa grand-mère quand son père s’était réveillé après son arrêt cardiaque. Toute cette histoire avait été très étrange avec ses yeux d’adolescente. Elle avait cru son père mort et elle en avait tellement voulu à Thomas. Du coup elle avait mis comme une chape de plomb sur sa vie avec son père et Thomas. Mais là. - Si j’en ai vu - Menteuse, allez viens danser
:headphones: Musique :Give me love – Cerrone
Camille dansait comme une folle, Elodie regardait si elle ne le voyait pas, il aimait tellement la fête, peut-être que ? - Elo, oh viens allez lâche-toi En sirotant son 2ème verre de daiquiri fraise - Camille, tu es cinglée !!
……………………… A Perpignan
Malgré tous les médicaments qu’il prenait, Florian ne dormait pas, il était plongé dans son livre, il était comme hypnotisé par ses 2 personnages. Comment Vincent pouvait être aspiré par ce barman au doux prénom de Théo, aspiré vers cette passion dévastatrice Il prit sa montre sur sa table de nuit, il était plus de 4 heures du matin, il retourna le cadran, une inscription était gravée
Je t'aime T
Il avait demandé à Elodie, qui était ce T. Sa fille lui avait répondu qu’elle ne savait pas, qu’elle était trop petite et qu’en plus elle vivait avec sa mère. Florian reposa sa montre et effleurant la gravure. - Qui es-tu ? pourquoi tu ne t’es jamais manifestée !??
Il posa son livre et éteignit sa lampe de chevet et s’endormit, enfin.
Florian était au bord de la mer, allongé sur une serviette de plage, une main lui caressait le torse, de longs doigts fins - Florian tu m’achèteras le pull en cachemire, tu m’as promis - Théo !!
Mais Théo était déjà debout, il était grand, fin, presque efféminé, il avait été attiré par lui dans ce club quand il lui avait amené sa bière. Ce jeune barman était blond avec magnifiques yeux verts, une barbe de quelques jours, voilà comme il le voyait. Pourtant il n’avait de visage définit. - Flo, viens te baigner !!
Florian se leva d’un coup et se mit à courir après ce Théo. Mais Théo était déjà rentré dans l’eau, il nageait et disparaissait sous l’eau d'un bleu presque transparent. - Nan
Mais d’un coup il bondit sur Florian, Théo l’agrippait, l’embrassait et le caressait, . Florian était transporté dans un autre univers, son sang bouillait, il sentait des décharges électriques dans tout son corps. - NONNNNNNNNNN
Il se réveilla en sueur et il souleva le drap. - Mon dieu, c’est pas possible qu’est-ce qu’il m’arrive ??!!!!!
Il prit la bouteille d’eau qui était posée au pied de son lit et but à grosses gorgées - Merde c’est pas possible !!!
Il se leva et enfila son jean, - Merde Flo, !!
Il se regardait dans le miroir de la porte de son armoire, et regardait plus bas, il mit sa main sur les boutons de son jean. Il lui fallait de l’air et une cigarette. Il quitta sa chambre en enfila un vieux gilet polaire qui était accroché aux porte-manteaux de la cuisine
Il prit son paquet de cigarette dans le tiroir de la cuisine et sortit s’asseoir sur les marches de la porte de la cuisine
Il ne comprenait pas, en fait il ne voulait pas comprendre. - C’est pas possible, Florian tu es cinglé, tout en se touchant l’entre-jambe
Il pensait à la dédicace de sa fille, en priorité à quelques bribes « je ne peux pas t’en dire plus …… on s’en moque des gens »
Son portable vibra, il sortit de la poche de son jean, il était 6.00 - Allo !?? - Monsieur Estève ? - Oui, c’est moi !? - Bonjour, Je suis infirmière à l’hôpital nord de Marseille, Monsieur Estève, vous avez bien une fille prénommée Elodie ? - Oui, oui Elodie oui - Monsieur, il faut que vous veniez, votre fille a eu un accident … Monsieur, votre fille s’est fait agresser
Après quelques secondes de silence - Quoi !?? non, ce n’est pas vrai, nan, ce n’est pas vrai, j’arrive.
Florian monta quatre à quatre l'étage qui menait à sa chambre. Sa mère sortait de sa chambre, en boutonnant sa robe de chambre. - Florian, c'est quoi ce vacarme !? - Maman, c'est Elodie ! - Quoi Elodie !? - Il faut que j'aille à Marseille, maman - Florian calme toi, c'est ta mémoire et non ce n'est pas bon pour toi cette ville - Maman, Elo a eu accident, je viens d'avoir l'hôpital et je vais à Marseille !! - Ce n'est pas vrai, ce n'est pas possible, ma petite fille, il faut appeler Nathalie
Florian cherchait un sac partout - Où tu mets tes foutus sacs !? - Florian, je viens avec toi - Non, je ne suis pas impotent, préviens Nathalie s'il te plait - Florian tu as perdu la mémoire !! - Maman écoute, laisse-moi aller seul, s'il te plait, je vais y arriver ça fait plus de 6 ans que je suis comme ça .. Maman, s'il te plait !? - Florian !! - Ecoute maman, je veux le faire, s'il te plait !!
Tout en parlant, il préparait ses vêtements, prit son livre et alla dans la salle de bain préparer ses affaires de toilettes. - Tu vas y aller comment, tu vas faire comment là-bas !?? - Comme tout être normal !! - Mais tu n'es pas normal, Florian !!
Il regarda sa mère, c'est comme si elle lui avait asséné un coup de poing dans le ventre - Qu'est-ce que tu veux dire par pas normal !? - Florian ne t'énerve pas, s'il te plait, ta tête ! - Je ne suis pas cinglé, je ne me souviens de rien et tu ne fais aucun effort pour m'aider !!
Sa mère ne bougeait plus, Florian ne lui avait jamais parlé comme ça ! - Tu te souviens de quelque chose Florian !?? - Non, rien, rien, il me faut de l'argent !! - Tu me promets de suivre ton traitement, Florian tu me promets !?? - Oui.. oui .. je me sens mieux avec lui .. donc oui !! - Voilà ma carte bancaire, le code secret est le jour et le mois de naissance de ton père, tu te souviens de ça ?? - Merci maman oui .. et toi, tu vas faire comment !? – en prenant la carte de crédit - Ne t'inquiète pas !!
A côté du téléphone fixe, était annotée une liste de numéros de téléphone pour aider Florian dans le quotidien. - Bonjour, je voudrais un taxi pour maintenant !!
Florian faisait les 100 pas en attendant le taxi - Je suis très inquiète Florian, est-ce que tu vas pouvoir !?? - Maman !!– il levait les yeux au ciel
Elle voyait qu'elle n'arrivait pas à prendre le dessus sur son fils, au fond d'elle elle en était malade. Depuis qu'il était revenu à Perpignan, Florian acceptait tout de sa mère, tous ces médicaments prescient par un médecin de sa paroisse, juste pour que Florian reste sous sa coupe et ne replonge pas dans ce monde satanique et pour l'instant elle réussissait, mais le « traitement n'était peut-être plus assez fort ? Une voiture rentrait dans la cour - Je te tiens au courant, ne t'inquiète pas !!
Florian montait déjà dans le véhicule, le chauffeur claquait la portière, quelques instants plus tard le véhicule empruntait le boulevard pour se rendre à la gare - A la gare s'il vous plait - Bien Monsieur - .... - Vous partez pour vos affaires !? - Non ...
L'homme au taxi voyait que son client ne voulait pas engager la conversation, il mit sa radio un peu plus fort, C'était une chanson de Jacques Brel « La Dame Patronnesse » et le refrain disait · Et un point à l'envers et un point à l'endroit · Un point pour saint Joseph un point pour saint Thomas
Malgré la chanson qui fit sourire Florian , il trouva le chemin parut très long, alors que la circulation était plutôt fluide et comme d'habitude il fallut à peine 15 minutes pour arriver sur le parvis de la gare.
Florian paya sa course et rentra dans le hall. Il se dirigea directement vers les billetteries automatiques, il fallait qu'il s'en souvienne. Elodie lui avait montré la dernière fois qu'ils étaient sortis ensemble sans la mère de Florian. - Allez ... Perpignan - Oui départ immédiat, faite qu'il ait un départ maintenant
Son téléphone sonnait, il regardait s'était écrit - Nathalie Maman Elo - Allo ? - Florian, je viens d'avoir ta mère, comment va Elodie ? - Je ne sais pas, je suis à la gare, j'ai un train à 7h14 - Florian, je ne peux pas venir, je suis désolée, suis désolée !! - Nathalie, je te tiens au courant, merci d'avoir appelé - Florian attention à toi - Je m'inquiète plus pour notre fille
Il leva la tête et l'horloge centrale marquait 7h00 - Je dois te laisser mon train part dans ¼ d'heure - Je te laisse
Florian raccrocha, ils ne s'étaient pas parlés depuis des années et malgré ce qui s'était passé pour Elodie, ils ne savaient pas quoi se dire.
Après avoir repris ses esprits, Florian finit de commander son billet de train, il serait à Marseille pas avant 4 heures. Il longea le quai, trouva sa voiture, et monta dans le wagon. Il s'assit lourdement à sa place, il avait envie de pleurer. A cet instant il était mort de trouille.
Une voix off annonçait le départ imminent du train. Il sortit son téléphone de la poche de sa veste et sortit également un Mp 3, un cadeau de Noël de sa fille.
En appuyant sur le bouton démarrer, il craqua
Françoise Hardy Message personne · Je veux, je ne peux pas · Je suis seul(e) à crever, et je sais où vous êtes · J'arrive, attendez-moi, nous allons nous connaître · Préparez votre temps, pour vous j'ai tout le mien
Le trajet lui parut long, mais le train freinait, il arrivait enfin à Marseille.
Florian descendait, il faisait chaud, il fut surpris. Il resta piquer sur le quai quelques secondes, avant qu'une femme le pousse pour sortir du train. Il lui sourit et se poussa. Il sentit une sensible doucereuse, il n'était oppressé comme il l'était le plus souvent quand il était dans un lieu inconnu, peut-être qu'Elodie lui donnait de la force - Bonjour, pardon les taxis, c'est par où ? - Vous allez tout doit, prenez les escaliers et vous verrez les taxis - Merci
Il pressa le pas et trouva les taxis - Bonjour Monsieur, je vais à l'hôpital nord - Pas de soucis et en plus y a degun ce matin !! (personne ce matin) - Euh !!? ... oui si vous le dites
Florian claqua la portière de la voiture, le taximan faisait la bise à ses collègues
Un autre taxi arrivait, un passager arrière sortait, un homme brun, Florian regardait machinalement. - Merde Thomas, magne-toi on va louper ce putain de TGV !!
Un homme blond sortait du taxi, Florian sourit, mais était mal à l'aise, il ressemblait au héros de son livre Théo, enfin plus au Théo de son rêve.
La porte de la voiture claqua - Allez on est parti pour l'hôpital nord, j'espère que ce n'est pas trop grave !? - C'est ma fille !! - Pechère !! - Pardon ? - Oh pardon, je croyais que vous étiez Marseillais, la pauvre belette - Euh, non je ne suis pas marseillais et merci pour ma fille .. Et Florian regarda la porte où était rentré l'homme blond.
Deux hommes courraient dans la gare. - Et merde, il part, putain de merde Thomas - Quoi ?? - Quoi, on va être obligés de prendre le suivant - On prendra le suivant ! - Tu crois que ça me fait pas chier de monter pour ces conférences !? - Et moi je vais rester seul la plupart du temps ... tu parles d'un séjour en amoureux ! - Tu fais chier, si ça t'emmerde de venir t'as qu'à te casser - Ok .. mon gars, je me casse, monte à Paris tout seul !!
Thomas était vexé, il tourna le dos et s'éloigna de son mari. Il remontait vers le hall de la gare en marmonnant - Qui avait perdu les billets !?
En sortant, il s'arrêta au kiosque à journaux et acheta le journal local. Mais en sortant son portable sonna, un nom s'afficha suivi du message. Mon doc - [Alors tu fais toujours la gueule !?? ]
Ses doigts glissaient rapidement sur le clavier - [Ouais, je fais la tête et je ne changerai pas d'avis même pour une petite pipe (en bois)]
Et Thomas lui envoya et très vitre il arriva aux escalators qui menaient au métro. Cette fois il n'allait pas céder
Il arriva très vite dans son quartier et il vit son père essuyer une table de la terrasse - Oh, fils tu n'es pas parti à Paris !? - Tu vois bien que non !! - Qu'est-ce qui se passe ? - Je me suis engueulé avec Gabriel - Thomas, maintenant que tu es marié, il faut faire des concessions !! - Tu parles, la belle connerie le mariage ! - Et vos enfants, ils sont restés chez vous ? - Non, ils sont partis en Camargue avec leurs copains à la Plage Beauduc - Thomas ... bon ça me regarda pas, mais vous leur céder bien des choses, cette plage de fadas !! - Oui tu as raison ... oui .. ça ne te regarde pas !
Roland vexé quitta la terrasse pour sa cuisine. Thomas lui rentra au bar et se fit rapidement un expresso. Quelques petites minutes plus tard, Luna rentrait dans le bar. - Hello Thomas, tu me sers un café - Je ne travaille pas, demande au Patron !!
Roland sortit la tête de sa cuisine - Luna, attention il n'est pas à prendre avec des pincettes Luna riait - Qu'est-ce qui t'arrive ? - J'ai planté Gabriel à la gare, enfin bref on s'est engueulés - Ça arrive, dans un couple, il y a des hauts et des bas
En disant ça, elle lui piquait le journal qui sortait du sac de Thomas - Tiens ton café, et je te l'offre - Merci Thomas ..... tu as vu ? - Nan quoi !? - Ça !!
Ils lisaient tous les deux, cet article
Les faits se sont déroulés cette nuit, au petit matin, Elodie, âgée d'une vingtaine d'année, sortait d'un club gay de Marseille avec son amie Camille ................... Hospitalisée, Elodie souffre d'un hématome cérébral et d'une petite entorse à la cheville et mais doit être opérée d'une fracture au poignet.
- C'est des véritables encu ....... - C'est pas possible, Thomas explique-moi !? - Les gens n'arrivent pas à comprendre qu'on ne choisit pas, qu'on ne devient pas Pd ou Gouine pour être à la mode ! - Tu as vu, elle habite Perpignan cette Elodie ! - J'aime pas Perpignan !! - Tu n'aimes pas Perpignan ??? - Quoi c'est vrai !? - Ça te rappelle Florian ? - ..... - C'est ça ? - C'est pas parce que je ne parle pas de lui, que je ne pense pas à lui... et tu sais je ne me le pardonnerai jamais ce que j'ai fait !
Thomas réalisa que Luna aussi avait perdu son mari plus ou moins dans les mêmes moments. Luna avait eu besoin de quitter Marseille, pour vivre son deuil. Thomas lui était resté et n'en avait parlé à personne et avait fait comme si de rien. - Si Florian n'était pas décédé, tu te serais remis avec lui - Je sais pas, probablement, en fait j'en sais rien, de toute façon, tu sais comme moi que c'est à présent impossible !
Il reprit le journal, comme s'il avait voulu trouver une parade - C'est un sacrée coïncidence ? - Quoi !? - Bé ... Une Elodie de Perpignan !
Son portable vibra et Thomas ouvrit son message - [Ok tu fais vraiment la gueule, suis dans le train et ok tu veux jouer.. JE SUIS CÉLIBATAIRE PENDANT CE SÉJOUR ... fais ce que tu veux, je m'en tape si tu te fais tailler une pipe !] - Quel con**** ! - De qui tu parles ? - De mon mari ... regarde en lui tendant son portable - La vache !! - Il me gonfle là, il s'en tape et bien moi aussi .. t'es célibataire !? - Oui , il est parti pour quelques jours - Ça te dis une boîte gay !! - Thomas !!? - Allez, si je suis tenté, tu me retiendras !!
Luna souriait, ça faisait des lustres qu'elle n'était pas sortie avec Thomas - Ok, ça va me faire du bien - Super
En l'embrassant sur la joue - Je vais voir Roland
Thomas entra dans la cuisine, la radio été allumée et c'était Renaud qui chantait
- Il est mort !? - Non, il prépare un autre album
· A quinze ans quand tu as découvert · Ce penchant paraît-il pervers · Qu'tu l'as annoncé à ta mère · J'imagine bien la galère ! · Petit petite merveille... · T'aurais été noir, pas d'lézard · Besoin d'l'annoncer à personne · Mais c'est franch'ment une autre histoire · Que d'avouer j'aime les hommes
Roland souriait - Allez dit le - Quoi ??? - « Grand Pd » !! - Quelle andouille !!
Thomas fit un clin d'œil à son père. - Je me sauve à plus papa
Dernière édition par jozephine le 14/12/2020, 16:15, édité 2 fois
Florian arrivait à l’accueil de l’hôpital - Bonjour, je suis Florian Estève, je suis le père d’Elodie Estève, vous m’avez appelé ce matin ! - Bonjour Monsieur, oui … elle est en orthopédie, prenez le couloir par là, vous trouverez les ascenseurs et c’est au 4ème étage. - Merci
Florian souffla. Il était perdu. Comme étourdi par ce qui lui arrivait. -Monsieur !?? -Pardon, par-là vous m’avez dit ? -Oui les ascenseurs sur votre gauche.
Et Florian monta rapidement dans l’ascenseur. Il ne savait plus. Les portes se refermaient derrière lui et il appuya avec nervosité plusieurs fois sur le bouton 4 - Allez !! Et une petite secousse indiquait que l’ascenseur entamait déjà sa montée.
Il avait chaud, il n’était pas bien. Il fallait qu’il y arrive pour Elodie. Et rapidement une autre secousse et le point lumineux indiquaient qu’il était arrivé au 4ème étage.
Très vite Florian trouva une infirmière. Elle le rassura sur Elodie. Là elle était au bloc pour son bras et elle avait passé dès son arrivée des examens pour l’hématome cérébral. L’infirmière rassura Florian sur ce nom qui faisait peur, mais c’était simplement le nom « scientifique » pour un trauma crânien et de plus elle n’avait pas perdu connaissance. Mais elle allait avoir un terrible mal de tête. - Voici sa chambre, installez-vous, je vais voir si, elle est sortie du bloc - Pardon et son amie - Elle va bien !! je crois que ses parents sont avec elle, je vais aux nouvelles, si vous voulez ?
Florian souriait Il resta debout dans la chambre - Merci - Asseyez-vous, je vous ramène une bouteille d’eau - Merci
Florian s’assit dans le gros fauteuil en simili-cuir. Il soufflait, il ne fallait pas qu’il craque. Il ne fallait pas. Très vite, il chercha dans son sac son carnet et nota l’étage et le numéro dans la chambre de sa fille et puis il trouva son livre. Il avait à peine retrouvé son marque-page qu’on toqua à la porte et directement l’infirmière rentra. - Voilà de l’eau et pour votre fille, elle est en salle de réveil, ça c’est bien passé et pour son amie, effectivement elle est repartie avec ses parents, les policiers veulent la revoir, car cette nuit, elle n’était pas en état de répondre à leurs questions. Mais son bip sonnait - Désolée je dois y aller
Florian regarda sa montre et il décapsula la bouteille d’eau. Il se pencha et se leva chercha ses médicaments, Très vite avec une grosse gorgée d’eau, il avala ce qui lui était prescrit. Il avait à peine posé son verre et son portable sonna. C’était sa mère - Maman, je voulais t’appeler, je viens d’arriver !!
Il lui expliqua tout pour Elodie. Elle était rassurée et vite la conversation dévia, sur lui et sur Marseille. Après l’avoir rassurée, Florian lui avoua qu’il était extrêmement fatigué. - Je viens Florian, tu me fais peur, là-bas tout seul !! - Maman, s’il te plait, je suis juste fatiguée et le stresse pour Elodie, c’est ça maman. Fais-moi confiance, je vais y arriver ! - D’accord Florian, mais tu me tiens au courant et tu penses à tes médicaments, comme je ne suis pas là pour te rappeler. - Maman c’est fait. Je viens de les prendre. - C’est bien Florian !!
Après que sa mère ait été rassurée, Florian raccrocha et se replongea dans son livre. C’était étrange comme sensation, il voyait maintenant l’homme qu’il avait furtivement aperçu à la gare quand il était monté dans le taxi.
Et puis la fatigue le prit et il s’endormit le livre encore en main. Il fut réveillé par l’arrivée des brancardiers - Voilà votre fille !! Florian sourit, Elodie était encore dans les vapes. Florian les remercia par un sourire timide. Ils étaient maintenant seuls tous les deux. Florian regardait sa fille qui semblait se réveiller. - Ma puce, je suis là !! - Papa…. Papa, t’es là !!? papa ?? - Je suis content de te voir, repose toi je suis là, Je vais te laisser te réveiller, je vais sortir 5 minutes chérie. Je vais fumer une cigarette. - Hummm, Thomas est avec toi, il ne m’a pas dit bonjour ??
Florian rigola - Ma puce, je suis tous seul …. Et je ne connais pas de Thomas - SI, tu le connais pas, il est où ? - Ecoute chérie, je ne sais pas qui est ce Thomas .. je reviens dans 5 minutes. Il l’embrassa sur le front
Il se retrouva rapidement dehors. Il était assis sur un banc. Plusieurs personne faisaient comme lui. Il sortait sa cigarette quand un jeune homme perfusé lui demanda une cigarette, que Florian offrit. - Merci monsieur, vous auriez l’heure !? - Oui Il regarda à sa montre, elle indiquait 15.45… encore trois taffes et Florian remonta
Très vite il rentra dans la chambre de sa fille et ramassa son petit carnet dans sa poche arrière de jeans. - Me voilà ma belle Elodie avait repris des couleurs - Papa, tu es là !? - Oui je suis là !! - Et mamie ? - Elle est restée Elodie souriait - Pardon papa !? - De quoi !? - De t’avoir fait peur, - Elodie - en lui prenant sa main qui n’était pas handicapée - qu’est-ce qui s’est passé, je n’ai rien su ? - J’ai pas compris, on sortait de boite avec Camille et on s’est jetées sur nous, papa, j’ai pas compris !!!
Elle commençait à pleurer - S’il te plait, c’est fini, je suis là … on va rentrer à Perpignan dès que l’on pourra Il souffla - Elodie … tout à l’heure tu as parlé d’un Thomas - Papa !?? - Soit disant .. je le connais !? - Papa, je sais plus, j’ai dû confondre, j’ai envie de dormir - Dors ma puce ! Et Elodie essayait de se tourner, non sans mal, elle ne voulait pas voir son père, elle n’était pas capable de lui dire et elle avait promis !
Elodie dormait depuis quelques grosses minutes quand Florian se leva pour aller dans la salle d’eau pour une envie pressante. Mais au moment de sortir, des infirmières et un médecin rentrèrent - C’est quoi ces médicaments ? - Je ne sais pas !? - Du tranxe…., rivotril…., seropl…. .. j’espère que ce n’est pas pour la même personne, C’est incroyable c’est une combinaison explosive. C’est étonnant, allez venez cette patiente dort, nous reviendrons plus tard.
Florian n’en crut pas ses oreilles, il avait comme des bouffées de chaleurs, des fourmillements dans les mains. Et une phrase resonnait dans sa tête - C’est incroyable c’est une combinaison explosive. - C’est possible, je deviens fou !?
Il serra le meuble vasque et il se regarda dans le miroir. Il fallait qu’il aille prendre l’air. Et Florian sortit de la chambre au plus vite, ne prit pas la peine d’attendre l’ascenseur et il prit les escaliers de secours et descendit les 4 étages.
Il était enfin dehors, le vent, l’air et la chaleur naturelle lui firent du bien. Il traversa le boulevard, longea un fleuriste. Mais il s’arrêta devant la vitrine où est été exposés des cactus, il sourit ne sachant pourquoi. Il fit quelques pas et entra dans un café où il commanda un double whisky. Sa mère n’était pas là et il avait trop de choses aujourd’hui pour être raisonnable. - Merci !
La première gorgée lui brula la gorge. Il repensa aux paroles des médecins. Pourquoi le médecin de sa mère les lui avait prescris, alors !? La deuxième gorgée lui fit moins d’effet de brulure.
Sur le comptoir, une petite radio était allumée, Florian fut absorbé par les paroles de la chanson qui passait.
La rencontre – Emmanuel Moire · Je me rends compte, · Depuis la rencontre, · Pourquoi j'ai attendu, · La neige ou la fonte. · Ton heure sur ma montre est venue. · Bienvenue.
Florian se frotta le poignet, sa montre était trop serrée. Il défit le bracelet et regarda encore cette gravure Au même moment une jeune femme rentrait dans le café avec son petit garçon. - Thomas attention, ne court pas !!!
Florian regardait ce petit garçon au doux prénom de Thomas - Thomas – murmura-t-il - Excusez- le monsieur Florian sourit à la jeune maman, mais comment pouvait-il être troublé par un prénom. Il serra son verre et le finit cul sec et régla sa note.
De retour à l’hôpital, il remonta dans la chambre où Elodie dormait toujours. Il marcha jusqu’à la fenêtre et colla son front sur la baie vitrée où derrière on pouvait voir une vue sur la ville de Marseille. - Je ne comprends rien, je ne reconnais rien !! Florian retourna s’asseoir dans le gros fauteuil et farfouilla dans son sac et reprit son livre, Il ouvrit le livre et tomba sur la page blanche où l’on trouve juste le titre et les quelques mots écris par Elodie Mon papa chéri, J’espère juste que tu comprendras, je ne peux pas t’en dire plus Bonne Fête
Elodie Ta fille qui t’aime plus que tout ……. et on s’en moque des gens
- Elodie je voudrais juste comprendre
Il trouva son marque page, c’était une photocopie d’une place de concert, celle-ci datait de bien longtemps, mais il y avait un mot sur celle-ci
Bon tu veux dîner avec mon père et bien tu vas regretter ce concert Je t’aime pour ta persévérance et surtout pour ton courage
Il chercha sa musique et trouva une chanson de ce chanteur, il appuya sur une écoute unique
Tu ne me dois rien – Stéphane Eicher
Les 2 premières phrases de cette chanson firent frissonner Florian · J’ai eu quelquefois peur · Que tu m'oublies vraiment
- Moi je t’ai oublié, ta voix aussi, est-ce que tu as oublié ?
Florian était fatigué par toute cette anxiété ……………et il s’assoupit
Il se promenait dans un quartier typique qui ressemblait à un vieux quartier de la ville de Naples. Il prenait dans photos. Il y avait un homme devant bar. Il n’arrivait pas définir un âge, mais ils se souriaient. - Bonjour, vous êtes nouveau dans le quartier ? - Oui je viens d’arriver dans votre ville, je suis juge d’instruction - Moi je suis barman
Le jeune barman se mit à rire - C’est quoi ce cactus dans votre poche ? - C’est pour vous !! - Pour moi ?!!?
Florian donna le cactus à cet homme blond - Je peux vous prendre en photo - Vous êtes étrange Monsieur le Juge
Florian souriait - Embrassez-moi - Monsieur Le Juge !!!!?
Florian s’approchait de cet homme - Mais Monsieur ?! - Florian ……. et vous - Euh .. Thomas … écouté Florian, il ne faut pas, il ne faut plus - Juste une fois
- Thomas … Thomas
Ce Thomas s’approcha et lui prit la main et l’attira vers lui et l’embrassa d’abord avec délicatesse et bien vite avec passion. Il avait une terrible envie de faire l’amour, il n’avait pas peur - Fais-moi l’amour - Monsieur le juge pas ici de l’autre coté Ce Thomas pouffa de rire - Thomas !!
- Papa !? - Hummm …. Thomas - Papa … papa .. papa … réveille-toi !?? - Thomas !??
Florian se réveilla. Il n’y avait pas de Thomas, son Thomas avait disparu en même temps que son rêve. Elodie regardait son père, le livre qu’elle lui avait offert et la place de concert qui avait glissé du livre. Elodie aurait reconnu entre mille, l’écriture de Thomas.
Elle avait les larmes aux yeux, elle ne savait pas que son père se servait de ce « vulgaire » bout de papier en tant que marque page.
Pourtant sa grand-mère avait effacé toutes traces de ce Thomas, ce pédéraste qui avait perverti son fils. Elodie avait répliqué en entendant ce mot et elle avait juste dit à sa grand-mère que Thomas était plus jeune que son père. Et sur cette parole, sa grand-mère l’avait giflée. - Ton père est dans cet état et c’est la faute de qui ?. Je ne veux plus entendre parler de cet HOMOsexuel, si tu préfères !! et rien qui me rappelle et qui rappelle à ton père cet être humain qui pour moi n’a rien d’humain, c’est bête, ce n’est pas naturel !! Dieu ne tolère pas ce genre de chose ! Ton père a été une brebis égarée !! - Oui mais … Et Elodie n’avait pas répliqué ! - Elodie !?? - Papa … papa !!
Florian avait les larmes aux yeux, Elodie aussi - Papa !? - Elodie, je ne comprends rien !! Je comprends rien - Papa ? - Au fond de moi je sais qu’il y a quelque chose qui cloche
Florian fermait les yeux. Une larme coulait.
- Papa, s’il te plait !! ….. Papa je sais que tu allais dans une boite de nuit
Florian regarda avec étonnement sa fille - Elodie, pas à mon âge !! arrête Elodie souriait - Elle s’appelle toujours le L’Annexe - Elodie tu es folle !!!
Elle n’allait pas lui en dire plus, il fallait qu’il le découvre tout seul.
Il était l’heure de quitter Elodie, mais Florian appréhendait de se retrouver seul, et il ne se rappelait plus depuis combien de temps il aurait passé une nuit seul. De l’après-midi ils n’avaient pas reparlé de cette fameuse boite de nuit et Elodie lui avait donné les clefs de l’appartement qu’elle louait pour quelques jours avec Camille en lui notant tout ce que son père avait besoin.
Pour Camille, elle était déjà rentrée à Perpignan avec ses parents. Dès que la déposition de leur fille fut enregistrée au commissariat du quartier ils avaient quitté Marseille. Avant de partir, alors que son père était parti Camille avait pris des nouvelles d’Elodie. Elles avaient pleuré plus par les nerfs que par la peur et Elodie avait avoué, dit à Camille, la vérité sur son père. Elles avaient ri de tout ça et elles s’étaient promis de se retrouver dès le retour d’Elodie à Perpignan.
Florian regarda sa montre et commença à ramasser ses affaires. - Il faut que j’y aille Elodie, si l’infirmière me voit encore là Florian riait - Ok …. Bonsoir ……..Papa, attention à toi
Florian restait piquer dans la chambre, il n’avait pas le courage de partir. Il avait la main sur la poignée de porte, il fallait qu’il lui demande, il y avait pensé toute l’après-midi, il ne se voyait pas à son âge aller encore en boite, en plus cela n’avait pas dû être son éducation. - Elodie ? - Quoi ? - C’est quoi l’adresse de cette boite !!
Elodie sourit timidement - Donne-moi un papier que je te la note Florian fouilla dans son sac et sortit son carnet et en déchira une feuille - Elo !? Elle lui nota l’adresse et plia non sans mal le papier - Merci - Bonsoir Papa
Florian dans le couloir déplia le papier et le lut. Florian sourit quand il lut la phrase suivant - Tu as eu du courage une 1ère fois, j’en suis sûre que tu en auras aussi ce soir. - Quel courage ma puce !? le seul que j’ai c’est grâce à toi
Très Florian appela un taxi. Il avait vu dans l’après-midi un tableau à l’entrée de l’hôpital avec des numéros utiles pour les gens qui n’habitaient et qui ne connaissaient pas Marseille.
En attendant celui-ci il fumait sa cigarette. C’était le seul plaisir qui avait pu garder sans que sa mère ne s’y oppose et ramassa son paquet de cigarettes. Pourquoi pensait-il à sa mère là !? Il avait dû avoir une vie bien différente ici. Mais rien ne lui revenait. Florian prit son téléphone, sa mère lui avait laissé plusieurs messages tous plus inquiets les uns que les autres. Il appuya sur son numéro et - Maman - Florian, j’ai attendu tes rappels !! - Je vais bien et Elodie aussi - Florian, je ne suis pas rassurée de te savoir seul - Ecoute ça va, maman mon taxi arrive, je vais à l’appartement d’Elodie, je vais dormir. Je suis fatigué. - Je peux te faire confiance, j’aurais dû venir avec toi, je le regrette,Florian surtout n’oublie pas tes médicaments - Oui je vais les prendre, maman le taxi m’attend - Bonne nuit attention à toi - Bonne nuit maman - Florian raccrocha et fouilla de suite dans son sac, il prit tous ses médicaments. Il voulut les jeter dans la poubelle municipale, mais se ravisa. Cette fois le taxi arrivait vraiment, Florian lui indiqua le nom de la rue.
Il y avait de la circulation ce soir, - Vous pouvez m’indiquer un restaurant dans le quartier de l’appartement ? - Ça dépend ce que vous recherchez !?
Le taxi regarda dans son rétro - Vous avez La Cantinetta, pas très loin de votre adresse - Ok je vous fais confiance, merci
Le taxi le déposa sur une grande place, mais avant le taxi lui avait indiqué le rue du restaurant. Très vite, il regarda les notes qu’Elodie lui avait indiquées et trouva les clefs. Et très vite Florian sortit, il voulait connaitre cette ville où il avait habité.
Florian se retrouvait sur une place avec beaucoup de peuple, mais retrouva rapidement le restaurant que l’homme au taxi lui avait conseillé.
Il entra demanda une place. Par chance il en restait une dans la cours intérieure.
Quand il entra dans cette fameuse cours, il eut une sensation étrange. Comme un étourdissement. Il s’y voyait avec Nathalie, la mère de sa fille et avec une autre personne, un homme dont il ne voyait pas le visage. Quand il ferma les yeux encore une fois, il voyait juste de longues mains très longues et fines d’homme et il se revoyait jeter un billet et partir en colère juste après. - Monsieur, vous me suiviez .. Cette table ! Florian s’installa - Voilà notre carte - Merci … excusez ma question va vous paraitre étrange !? - Oui je vous écoute !? - Voilà, j’ai habité Marseille, il a quelques années et je pense être venu ici - Pardon !!!??? - Oui, j’ai un gros souci de mémoire et j’ai comme l’impression de reconnaitre votre restaurant - Pechère mon pauvre Monsieur, nous voyons tellement de monde !! je ne pourrais vous le dire je suis désolée ! - Ce n’est pas grave, merci je vais vous prendre un risotto là !! - Je vais vous mettre un verre de rosé, il est offert par la maison - Merci .. Et Florian sourit
Dans un autre endroit de Marseille, dinaient aussi Thomas et Luna dans un autre restaurant italien Thomas se détournait - Qu’est-ce que tu as !? - Rien, suis con, le type derrière moi à le même parfum que …. - Que Gabriel !? - Non .. non … tu vas me prendre pour un fada !! Luna le regardait, elle avait envie de rire, le vin l’aidait sans doute. - Une folie de moins et de plus !? - Que Florian. Le même parfum que Flo !! Tu vois c’est des conneries comme ça … juste ça .. Luna - Thomas - Je sais … je sais … il regardait son portable - Il ne t’a pas répondu ? - Nan, il fait chier, ok j’ai peut-être été con sur ce coup là - Allez finis ton risotto ! - J’ai plus faim en allumant sa cigarette, j’ai vraiment envie de faire le con Luna… vraiment … Tu permets… attends je reviens
Thomas s’échappa quelques grosses minutes et revenait avec un sourire en coin - Je savais que j’allais en trouver - De quoi !?? - Tu me suis ? - Où ? - En boite - Oui … Ils payèrent et dans la rue Thomas lui montra ce qu’il était parti chercher - Thomas !! - Quoi !!? - J’ai plus l’âge de fumer ! - Arrête mamie !! Luna lui tira la langue et pris le bras de son ami. - Go on y va
Florian avait quitté le restaurant dans un état étrange. Oui il était venu, il en était pratiquement sûr. Quand il arriva devant la boite. Voir ce qu’il voyait, il avait comme une sensation de malaise, pas de mal-être. Ils voyaient des hommes, des femmes se tenir la main, par le cou, avoir des gestes plus affectueux entre personnes de même sexe. Florian respira lourdement, il les épiait, mais fermait les yeux,. Tout se mélangeait, il ne voulait pas comprendre, mais au fond de lui depuis ce livre, ses rêves étranges et même le comportement de sa mère envers le mariage pour tous. Oui … ça en plus lu revenait en mémoire. Il y a quelques années, quand elle regardait les infos et quand il rentrait dans la pièce, elle changeait de chaine. Quand on parlait de cette nouvelle loi pour les personnes du même sexe. Et aussi ce n’était rien, mais elle lui criait dessus quand il écoutait la chanson d’Aznavour. Plein de petites choses qui à présent pouvaient sembler très claires et mises bout à bout il comprenait sans vraiment comprendre.
Il se colla à un mur il entendait dans sa tête la chanson d’Aznavour et ces quelques phrases
· Les Quolibets ……… Me laissent froid puisque c’est vrai · Je suis un homo … Comme ils disent
Il étouffait. Sa tête tournait. Il fallait qu’il appelle Elodie. Mais pour lui c’était si compliqué de lui demander de vive voix. Un texto semblait plus facile. Il était comme un gamin encore gêné par la sexualité et au moins elle n’aurait pas senti son anxiété et sa gène pour lui demander - Ma puce tu dors ???? je suis devant cette boite, l’Annexe……. dis le moi s’il te plait, dis le moi ce que je crois comprendre, Ma puce !??
Mais tout ça était ridicule et au moment de ramasser son portable dans sa poche. Ce message qu’il espérait arriva. - Papa, il s’appelle Thomas Ses doigts glissaient pour écrire le message suivant. - Dis le moi Elo .. dis le moi !! - Tu aimes les garçons ………… JE T’AIME … Je suis tellement fière de toi
Ce texto d’Elodie lui ouvrait enfin la boite de Pandore. Le couvercle sur ce non-dit sautait. Mais c’était trop pour l’ex juge et il se lassa glisser par terre. Il n’était même pas gêné d’être assis comme ça par terre. Son cœur battait la chamade, Elodie était en train de lui sauver la vie.
Tout se mélangeait dans sa tête, c’est vrai ses rêves étaient souvent avec des hommes, souvent des bras d’un homme et même plus que ça. Il était le matin après ce genre de rêves mal à l’aise envers sa mère et là à l’hôpital quand il avait appelé un certain Thomas, Elodie l’avait regardé avec affection. Tout était de plus ne plus clair maintenant, tout devenait de plus en plus logique, comme un fil conducteur. Mais ses nerfs lâchèrent. Maintenant Florian pleurait et des spasmes se mêlaient à ses larmes.
- Thomas regarde le type là-bas il fait un malaise - Merde Luna !?
Thomas courra et s’agenouilla devant l’homme qui avait caché sa tête « dans ses genoux ». Il avait ses mains sur sa tête. Thomas osa lui toucher le bras. - Monsieur, ça va ? - Oui .. oui .. pardon L’homme relevait la tête doucement et là leurs regards se croisèrent - ----- Florian inspira et essayait de se calmer - PUTAIN DE MERDE !! Thomas recula et tomba à la renverse, Luna arrivait près de son ami - Luna , regarde c’est quoi ce bazar !!! - Quoi ?!?………… Oh ………… C’est pas vrai, c’est pas lui, c’est pas possible Thomas, Thomas merde !!!
Florian regardait ces inconnus. Il ne comprenait rien. L’homme en face de lui avait comme vu un fantôme, sa compagne tapait dans ses mains. - Luna, on n’aurait pas dû fumer !?? moi je te le dis, la vache !! - Thomas !? - Putain Luna c’est lui, il a la même voix. C’est pas possible ce truc est une tuerie, qu’est-ce qu’il m’a vendu Serge. Il jeta son joint que Luna avait encore entre les doigts - J’ai jamais eu un truc qui fasse de l’effet aussi vite et avec aussi peu, c’est quoi cette merde !!! - Je ne sais pas qui vous êtes ?? - Luna, il se fout de nous – Tout en se relevant - Non, je vous jure, vous me connaissez ? - Luna on le connait pas !! et je vous jure .. tu te fous de ma gueule pour un juge !!! - Thom .. attend … Florian ? - Oui !? - Tu es mort mon gars !! Luna ils vont tous me faire le coup de revenir d’entre les morts - Thomas énerve toi pas, vous êtes bien Florian Estève !? - OUI
Luna prit le bras de Thomas - Thom arrête ok, je suis aussi étonnée que toi !! - Il est mort Luna et à cause de moi, je te rappelle !! - Non pas à cause de toi !!
Florian essayait de se relever, mais ses jambes n’arrivaient pas à le porter, il eut comme un étourdissement. Thomas s’accroupie au niveau de son ex compagnon - Oh, ça va ? Florian ? Flo !?? - Je me sens pas bien .. pardon !! - Luna aide moi - en tirant sur les bras de Florian
Et Luna aida Thomas - Florian ça va ? - Je ne comprends rien, je suis désolé !? Je ne comprends rien !! Thomas sourit, Florian avait cette timidité naturelle et ce regard de chien battu qui voulait dire pardonne-moi !!
- Thom, On va où ? - Là en lui montrant de la tête la boite de nuit - Thomas t’es sûr, Florian n’a pas l’air bien - Rien à branler .. toi tu viens avec nous !! Et il pris le bras de Florian et l’obligea à le suivre à l’Annexe.
Après avoir commandé une bouteille de vodka, et trouvé un coin « tranquille » - Tu prends ça – en tendant le verre à Florian – et maintenant tu m’expliques !! - Je sais pas !! - Tu sais pas … prends-moi pas pour un con Flo !? - Thomas, c’est ça !? - Luna, Thomas c’est ça, il se fout de moi, il se fout vraiment de ma gueule !!! - Thomas, il a l’air aussi étonné que nous !!! - Attends on a baisé ensemble pendant plus de 3 ans !! Florian qui avait une gorgée de vodka dans la bouche, toussa plus à cause de la parole de Thomas que par la brulure de l’alcool !! - Pardon ! - en s’essayant du revers de sa main
- Florian tu ne sais pas quoi !? Florian tourna la tête vers Luna qui lui avait posé la question - J’ai tout oublié !! - Putain Luna, il nous fait le coup de Marc Lavoine et l’autre poufiasse Italienne …
- J’ai tout oublié, mon cul !!! - C’est vrai !! et Florian regardait encore Thomas - Bon tu veux que je te rappelle !?? - Thomas doucement, je peux comprendre ta colère, Florian, vous vous souvenez de rien !?? - NON … Et son portable vibra et le message apparut · Alors tu es rentré ???? Florian souriait - C’est ma fille !! - Elodie !? - Vous connaissez Elodie ? Luna et Thomas se regardaient, c’était plus grave que ce qu’ils pensaient - Oui .. donne-moi ton téléphone ! - Tenez !! - Flo.. dis-moi tu, je t’en supplie !! Et Thomas souriait - Bon dieu tes cheveux, cette raie, cette coiffure
Thomas voyait les derniers messages que Florian et Elodie avaient échangés - Luna, il est amnésique.. Flo, tu as tout oublié ? - Oui !! - Tu permets que j’envoie un texto à Elodie ? Mais Thomas n’attendit pas la réponse de Florian et ses doigts glissaient sur le clavier. · Elodie, c’est Thomas, suis avec ton père
Florian regardait la main gauche de Thomas, Thomas le sentit. Il était tout d’un coup gêné, mais le message d’Elodie éclairait l’écran · Thomas !?? c’est vrai !??….. C’est pas possible suis contente tu peux pas savoir … merci merci mon dieu !!
Thomas sourit, il se remit à taper un message juste – 06 de Florian et tapa un numéro de téléphone à la place du contact et appuya sur envoyer - Tiens Flo ! En rendant le portable à Florian, ils s’effleurèrent les doigts, ils se regardèrent, Luna vit ce manège - Thomas !! - Quoi !? - pfff … Rien
Son verre à ses lèvres, Florian tournait la tête, il voyait pour la première fois en vrai des hommes s’embrasser. Il s’humecta les lèvres pour trouver la sensation de chaleur de l’alcool dans la gorge et pour masquer aussi sa gêné/ Et il retrouva le regard de Thomas. - Flo !!? – en lui prenant les mains - Tout se mélange - Florian tremblait - Pour moi aussi ! - son portable à son tour vibra · Thomas je te connais, ne fais pas cette GROSSE connerie
Thomas se tourna vers Luna qui avait son portable dans les mains - Réponse en direct live Luna, j’en ai terriblement envie Florian les regarda - Florian, j’ai une terrible envie de vous faire l’amour et il sourit juste après Il se mordit la lèvre. Il se souvenait au palais quand il avait invité Florian à diner … non à coucher.
Le verre au bord des lèvres, Florian rougit mais son regard fixait Thomas Et malgré le malaise qu’il ressentait. Florian regardait un court instant Luna renversait qui la tête en arrière et machinalement Florian regarda sa montre - Tu l’as encore !?? en lui touchant le poignet. - C’est vous ? - Toi Flo … Oui c’est moi !!
Florian regardait sa montre - Tu l’as encore !?? en lui touchant le poignet. - C’est vous ? - Toi Flo … Oui c’est moi !! Florian caressa son bracelet, leva la tête et sourit à Thomas
- Je ne sais pas que c’était vous êtes ?
Thomas le regardait, il avait les larmes aux yeux, il s’approcha de l’homme qui avait partagé sa vie quelques années. Il approcha sa bouche de l’oreille de Florian et lui murmura
- Je vais t’apprendre à me connaitre - Thomas !
Florian regardait Thomas. Il ne le reconnaissait mais avait confiance en cet homme, comme jamais il n’avait confiance depuis son accident. Sans doute l’alcool, la fumette, une larme coulait d’un œil de Thomas. D’un geste simple Florian lui écrasa. - Thomas Thomas se mordait la lèvre, souriait ému. - J’en reviens pas .. Putain !!!!! - Thomas est-ce que tu connais le resto La Cantinetta ?
Le barman se mit à rire cette fois franchement - Oh que oui je le connais, et toi aussi, tu ne t’en rappelles pas ? - Non , .. j’y suis allé dîner ce soir, j’ai eu comme une sensation étrange ? - Flo, on y est allés ….. on y a déjeuné… tu ne te rappelles vraiment pas ? Florian fit un signe de la tête qui voulait dire non, Thomas sourit et se mordit la langue au même moment
- On a fait un truc la veille d’y aller pour la première fois - Ah oui et quoi ? - Ça !!! En s’approchant de Florian
Thomas passa son main dernière le cou de Florian et en même temps il s’approchait de Florian - N’aies pas peur !
Sa bouche effleura celle de Florian, sa langue cherchait à ouvrir les lèvres de Florian. Le barman sentait, la surprise, la timidité de son ex amant, mais piqué par la curiosité Florian accepta ce baiser, comme la première fois. Mais cette fois Florian accepta vraiment ce baiser et ne prit pas peur.
Florian sentit une décharge électrique dans sa nuque, elle descendait dans les épaules et longeait sa colonne vertébrale. Il était comme en apesanteur, sa main se posa sur la cuisse de Thomas. Une main de Thomas passa sous le pull de l’ex juge.
Mais Thomas sentit comme une vibration dans la poche de son jean. Là il n’en avait rien à foutre. A cet instant, il adorait la timide audace de Florian, il en avait encore une fois les larmes aux yeux. Encore une vibration dans sa poche. Mais toujours rien et sa main se fut plus aventureuse, Thomas lui caressait le bas des reins, et encore une 3ème vibration.
Et là malgré lui, Thomas abandonna les lèvres de son ami et mit la main dans sa poche, il prit son portable, le chiffre 3 était inscrit devant le prénom de Luna. Thomas leva la tête et fusilla du regard son amie. · Attention tu vas le regretter ! Le 2ème · Thomas putain pense à Gabriel !! Et le 3ème · Thomas, Florian est fragile arrête pour lui
Thomas la regardait, il savait qu’au fond de lui que Luna avait raison. Il regarda Florian - Florian je suis désolé, je n’aurais pas dû - Je suis fatigué, il faut que je rentre en tirant sur l’arrière de son pull - Je viens avec toi ! - Thomas, je peux me débrouiller !! - Florian, fais-moi confiance !
Florian était bloqué par Luna et par Thomas, - Pardon Luna, il faut que je parte Luna se leva et Florian passa en l’effleurant. - Pardon bonsoir Florian commençait à partir
- Thomas tu joues au con là ! - Luna, et merde … Flo attendant moi …. Excuse-moi Luna
Thomas quitta la table et se pressa de rejoindre son ex compagnon
- Florian, attends je t’accompagne ! - Je suis désolé, c’est trop pour moi - Attends je vais t’aider Thomas lui prit la main, que Florian serra très fort, le barman lui murmura dans l’oreille - N’aie pas peur, je suis là
Thomas chercha dans son portable le numéro d’un taxi , - Florian, on va attendre là Florian s’appuya contre le mur et ferma les yeux - Ça va pas ? - Je ne sais pas qui vous êtes, mais .. Il ouvrit les yeux et le regarda - Mais je suis bien Thomas sourit et prit la main de son ami , la porta à ses lèvres et y déposa un baiser
Et 5 minutes plus tard, le vigile ouvrait la porte - Un taxi est là !? - Merci c’est pour nous, viens Flo
Les deux hommes sortirent et montèrent tous les deux dans le véhicule. - Florian on va où ? - Oh pardon !! Il sortait de sa poche, le carnet où tout était noté. - Là ! En donnant le carnet au chauffeur de Taxi
Une chanson sortait de l’autoradio, c’était une vieille chanson de Véronique Sanson
Dis-lui de revenir Je l'attendrai toute la saison Que l'été va venir Que je suis toute seule à la maison Qu'il fait bon dehors Les cigales de l'été Vont bientôt s'arrêter Et tout appelle à l'amour Comme ça sans raison Comme ça sans raison Dis-lui de revenir Je l'attendrai toute la saison Que l'été va mourir
Le taxi s’arrêta devant un immeuble Haussmannien. - Messieurs, voilà vous êtes arrivés - Merci ! Thomas regardait le compteur tarifaire sur le tableau de bord - 15 € s’il vous plait Thomas fouilla dans sa veste et sortit un billet de 20 € et le tendit au chauffeur et celui-ci lui rendit rapidement la monnaie tout en souriant - Passez une très bonne fin de nuit, messieurs.
Thomas regarda l’homme au taxi et lui dit simplement merci, Thomas ne voulait pas répliquer, il n’en avait pas l’envie. Mais cette situation était trompeuse et c’est vrai aller chercher deux hommes devant une boite gay réputée de Marseille, et de les déposer devant la même adresse à une heure si tardive pouvant laisser penser que ... et Thomas attendit que Florian sorte et le barman claqua la porte sans faire de commentaire au chauffeur. - Flo, c’est là en regardant le vieil immeuble - Je sais pas !?
Thomas sortit de la poche intérieure de sa veste, le carnet de Florian et chercha, l’étage - C’est au 4ème … Flo … tu as les clefs ? - Oui .. je ne sais plus où elles sont en cherchant dans ses poches …… Pfff … Les voilà Florian gardait les clefs dans ses mains, Thomas sourit - Tu ouvres ?? - Euh !!? .. oui .. Florian regardait le trousseau de clefs - Donne je vais essayer
Par chance pour Thomas, la première clef fut la bonne - Allez viens !
Thomas prit Florian par le bras et ils passèrent la porte du hall qui n’était pas éclairé, il y avait une contre marche que Thomas loupa - Putain .. merde !! - Ça va ? - Je crois que j’ai trop picolé … Flo la lumière !??
Florian chercha l’interrupteur en porcelaine et appuya dessus - Thomas !? - C’est bon allez on monte !
Florian était le premier dans la cage de l’escalier, Thomas le suivait, ils montèrent sans rien dire, ni se toucher. Thomas qui avait toujours les clefs, ouvrit la porte de l’appartement d’Elodie. - Vas-y je t’en prie en poussant la porte pour que celle-ci s’ouvre en grand
Florian passa devant et Thomas le suivit en refermant la porte derrière lui. Florian resta piqué dans le hall, alors que Thomas regardait la déco et la hauteur du plafond - Thomas ? - Quoi !? - Je peux te poser une question ? - Florian !? - en s’approchant de lui - Thomas ! - en regardant sa main gauche - est-ce que tu es avec quelqu’un - en n’osant pas caresser la main du barman - Euh !?… Thomas faisait tourner son alliance … oui Florian - Tu as eu raison !! Thomas sourit timidement en lui redonnant ses clefs - Je voudrais un verre d’eau, s’il te plait ?
Ils se dirigèrent vers la cuisine qui était semi ouverte - Là ! - en cherchant dans les placards un verre - Et toi Flo tu a soif !? - Je veux bien merci Thomas ouvrit le robinet et leur remplit deux grands verres - Tiens ! - Merci Thomas
La voix de Florian ne disant que son prénom, résonnait dans la tête du barman. Le fait d’avoir picolé et fumé n’arrangeait à cette étrange situation. Il en avait rêvé de cette voix, elle lui avait tellement manqué, Florian lui avait manqué, mais il n’avait rien dit à personne. Thomas avait tellement eu honte même plus que ça. Toute cette histoire. Ce drame était arrivé à cause de lui.
Les garçons se regardèrent longtemps sans rien dire - Et toi Florian ? - Quoi moi ?!? - Tu as eu quelqu’un ? - Thomas !! ……. En le regardant avec étonnement. Il était désorienté. Depuis qu’il vivait chez sa mère. Il n’avait eu personne. Il était désorienté, qu’il était à mille lieues d’avoir quelqu’un et puis .. et puis là il voulait que cet homme l’embrasse. Tout se mélangeait dans sa tête depuis hier et même quelques jours précédents son voyage à Marseille. Ce livre aussi avait réveillé des sentiments bizarres, sans vraiment mettre un mot qui était homosexuel. Et ce texto d’Elodie lui disant qu’il aimait les garçons. Tout coulait de source maintenant. Et puis cet homme en face de lui, Thomas, Thomas. - Bon je vais y aller en posant son verre dans l’évier
Le barman ne savait pas quoi faire, l’embrasser, lui faire la bise et ce tique de se triturer les doigts revenait au galop. - Thomas est-ce que tu peux rester ? - Il ne faut pas Florian - Thomas leva sa main et lui montra son annulaire gauche - Flo nous allons le regretter … et tu n’es pas prêt, Flo suis désolé !
Thomas prit Florian par le cou, et lui déposa un baiser sur le front - Va te coucher, tu as besoin de dormir !
Et sur ses paroles Thomas quitta la cuisine. Florian restait là tout seul, son verre à la main. Il sursauta quand la porte claqua - Thomas !??
Thomas descendait l’escalier quatre à quatre. Il fallait qu’il s’éloigne de Florian et pour Gabriel, il ne pouvait pas, pas là.
La grosse porte claqua. Thomas se retrouvait sur le trottoir. Il marcha quelques mètres et puis il sortit son portable de sa veste. - Gabriel Il souffla d’agacement - Et merde Après avoir marché quelques minutes. Il rentra dans un kebab et commanda un café turc. Il en avait besoin pour désaouler. Il leva la tête. Il y avait la télé d’allumer sur une chaine musicale et puis il fut embarquer par ce duo. Des ex amants eux aussi. Il sourit, mais il avait envie de tout casser. Et les paroles de cette chanson, qu’il écoutait presque religieusement. Vanessa Paradis dansait pour Benjamin Biolay
Hé à quoi ça sert? À quoi ça sert de venir te voir? À quoi ça sert? De quoi j'ai l'air? Quand je frappe à ta porte ce soir Qu'est-ce que j'espère? Qu'est-ce que j'espère? Oui, qu'est-ce que j'espère? Qu'on me dise la fin de l'histoire Qu'on me libère, qu'on me repère Qu'on me dise si je viens, si je pars Que l'on m'éclaire, que l'on me fasse voir Ce qu'il y'a derrière, derrière cette histoire
- Et merde,
Il piqua un bonbon sur le comptoir et il sortit très vite. Il courut tout le long du boulevard. Il arriva devant l’immeuble. Il y avait de la lumière. Florian n’était probablement pas couché.
Thomas s’apprêta à sonner, mais quel était le nom, à qui appartenait cet appartement ?! Son portable dans sa poche et très vite il chercha le texto qu’il s’était envoyé par le biais du portable de Florian. - Allo Flo … C’est moi .. ouvre-moi, l’interphone est à ta gauche.
Et a grosse porte cliqueta. Thomas la poussa et alluma la lumière. Il se mit à rire, un propriétaire avait décoré le hall de quelques plantes dont un petit cactus. Thomas le vola et monta quatre à quatre les quatre étages.
Quand il arriva sur le palier, la porte de l’appartement était entrouverte Thomas se marrait en poussant la porte. Florian était là devant lui. - Flo … c’est pour toi .. nan pour vous … ça vous apportera la prospérité ou un truc comme ça !
Florian le regarda curieusement, Thomas sourit - Tu ne te souviens vraiment pas ?!?
Florian avait les larmes aux yeux et fit non de la tête. - Et merde en posant le pot de fleurs sur la table … je veux que tu te souviennes de ta première nuit.
Le prochain chapitre est gentiment érotique pour être publié ici aux yeux de tous. Donc si vous me lisez et si ça vous intéresse envoyez-moi un Mp je vous l'enverrai par ce biais
Je vais retravailler le chapitre 11 pour avoir une version plus légère pour le publier ici
La porte était entrouverte - Flo … c’est pour toi .. nan pour vous … ça vous apportera la prospérité ou un truc comme ça ! Florian le regarda curieusement, Thomas sourit - Tu ne te souviens vraiment pas ? Florian fit non de la tête - Et merde en posant le pot de fleurs sur la table … je veux que tu te souviennes de ta première nuit Thomas s’approcha de Florian et l’embrassa - On ne devrait pas Florian, je ne devrais pas ! - Thomas aide-moi, aide-moi !
Thomas souffla - J’ai tellement peur tellement Thomas, je veux comprendre ! - Florian, il n’y rien à comprendre, on nait comme ça Florian recula et toucha la main de Thomas - Pourquoi tu n’es pas venu avant !?
Thomas se crispa - Pas ce soir, je ne veux pas briser le charme ! Thomas chercha les lèvres de Florian, un simple et doux baiser comme il lui avait donné quand Florian complètement perdu,était venu se confier, un soir après avoir essayé non sans mal de dragouiller Luna. Mais il s’éloigna de Florian, il avait vu une barre de son, il sélectionna une chanson en mode répéter et enclencha son portable
La Rose - Géraldine Pailhas
Thomas se tourna, alors que Florian rentrait dans une pièce qui devait être la salle de bain. - Flo !?? et merde .. Flo !? - Attends un peu .. merci Thomas - De quoi !?? Thomas sourit, mais monta sur la mezzanine. Il y découvrit un lit, il tira sur les draps et prit les draps qui étaient à sécher sur la rambarde.
Il pencha la tête pour voir si Florian sortait ou pas de la pièce. Il se pressa à faire un semblant de lit et il fouilla dans sa poche. - Pff !! et Merde !!
Il grimaça. Tout à l’heure quand il attendaient le taxi. Thomas avait pris discrètement des préservatifs, mais dans la précipitation, il avait oublié les sachets de lubrifiant. Et là avec Flo… - Merde !!
Déçu, il n’allait pas lui faire l’amour, pas comme ça. Thomas se frictionna le visage d’agacement. - Si !!! Il descendit quatre à quatre les marches de l’escalier, rentra dans la cuisine. Il ouvrit tous les placards à la cherche d’une bouteille d’olive. - Et hop, viens là ma belle, en prenant en même temps du papier absorbant
Et Thomas remonta dans la mezzanine et cacha ces deux choses sous le lit.
Florian était toujours dans la salle de bain, il soufflait, oui ils venaient de s’embrasser. Un simple et doux baiser. Il se mordait la lèvre. Puis il se regarda dans le miroir au-dessus du lavabo. Il était comme étourdi, mais tellement bien, même si la panique prenait le dessus. Florian se passa de l’eau sur le visage, il entendait de la musique, elle lui disait quelque chose. Il se recoiffa machinalement, tira sur son pull, il fallait qu’il sorte de là. Thomas devait s’inquiéter.
Il mit sa main sur la poignée de porte, mais n’osait pas appuyer, une fois de l’autre côté, il savait que tout allait changer. Mais Florian prit son souffle appuya sur la poignée.
Thomas descendait le petit escalier, il remontait machinalement son jeans. Les garçons se regardaient, ils avaient peur tous les deux, ça se voyait et ils le sentaient - Viens !
Florian s’approcha doucement Thomas le prit dans ses bras, ils se mirent à danser, doucement, sensuellement, le barman lui prit son visage entre ses mains et approcha ses lèvres et lui déposa juste un baiser - Tu vas voir ça va être magique - Je veux être moi, même si là je meurs de trouille.. Thomas sers-moi fort !
Thomas exhaussa pas le vœu de Florian, Thomas le serra comme si il avait peur que Florian disparaisse.
Les garçons s’embrassaient et Thomas prit l’initiative de déshabiller celui qui allait devenir son amant. Thomas prit le bas du pull de Florian et le remonta. Le pull volait dans la chambre. Florian était comme impatient et essayait de déboucler le ceinturon du barman. Thomas sourit dans l’oreille de Florian. - Attends doucement, Et sa bouche, sa langue retrouvaient bien vite la peau de Florian, vierge de caresses, de plaisirs depuis tellement longtemps. Thomas eut comme un frisson. Maintenant c’était la chemise de Florian qui lui glissait de ses épaules. La main de Thomas effleura son cou, même plus bas et Thomas le tourna. Le barman cherchait cette marque. Mais elle avait pratiquement disparue, mais il la sentait sous ses doigts. Thomas marmonna un simple - Pardonne-moi
Ses lèvres embrassaient déjà cette marque presque invisible. Ses mains glissaient caressaient la peau de Florian, doucement, comme si la peau de son amant était les pétales d'une rose ...... Ce soir, cette nuit plus rien n’avait d’importance.
Ils avaient fait l’amour. Ça avait été magnifique. Les deux hommes avaient pleuré, mais sans doute pas pour le même genre de sentiment. Florian dormait sur le torse de Thomas, le jour s’était levé depuis longtemps.
Un portable sonnait, le son était très fort - Humm … merde, c’est quoi ce bazar !? Florian se dégageait des bras de Thomas et se pelotonna dans le drap. Thomas se frottait les yeux - Fait chier !! Thomas réalisa que c’était son portable, il regarda Florian. Son juge dormait, il lui caressait les cheveux, non lui ébouriffait. Il sourit - Comme ça c’est mieux !!
Thomas s’assit sur le bord du lit et se frotta encore le visage. Il prit le papier absorbant et le préservatif, enfin les préservatifs. Thomas sourit, pour leur nouvelle première fois, Florian avait été beaucoup plus réceptif, comme s’il savait déjà. Sa main serra aussi bouteille d’huile d’olive. - Ça faisait longtemps que je n’avais pas utilisé ce truc de grand-mère.
Puis il se leva, il ne savait pas l’heure qu’il était ? Il avait à moitié la gueule de bois et puis Florian était vivant, vivant. Un regard sur son amant de la nuit, une autre caresse sur un Florian qui dormait comme un loir et Thomas descendit le petit escalier. Son pied sur la dernière marche, son portable se remit à sonner - Putain, ils font chier !!!
Il posa la bouteille d’huile d’olive à côté du cactus, il sourit - Ouais, Luna tu fais chier !! - Merde Thomas, ça fait plus de 2 heures que j’essaie de te joindre !! - Quoi … il est quelle heure ?? - 3 heures de l’aprèm Thom - La vache !!! - Thomas, Gabriel est là, il te cherche partout !! - QUOI ?! Hein !! …. oh putain, raconte un bobard, j’arrive dans une heure, je sais pas … j’arrive !
Thomas, jeta le papier absorbant dans la poubelle. Il fallait qu’il passe sous la douche, il ne pouvait pas rentrer comme ça. Il puait l’huile d’olive et le sexe - Qu’est-ce que j’ai fait !!
Il remonta, chercher son jean, ses affaires - Florian, Flo ??
Thomas lui caressait les cheveux, il avait bougé, il avait les fesses à l’air. Thomas souriait, mais il fallait qu’ils se quittent. Il prit son jean, il fallait qu’il accélère et passa vite fait sous la douche.
Thomas sortit dans la douche, il affilait son jean, alors qu’il avait encore de l’eau sur la peau. - Thomas !?? - Oui je suis en bas Florian
Florian se levait, il se couvrait du drap et il descendit - Florian, il faut que j’y aille – tout en boutonnant sa chemise Florian restait muet, il regardait son amant s’habiller - Je t’appelle Florian, ok
Il prenait la bouteille d’huile qu’il rangeait dans le placard de la cuisine, il récupéra son portable, il s’approcha de Florian, lui caressa la joue et l’embrassa d’un petit baiser sur les lèvres - Je t’appelle, tu as été superbe Florian !!
Il prenait sa veste qui était sur le petit canapé, il regarda une dernière fois Florian et s’en alla.
Florian était maintenant seul, nu sous son drap, il ne comprenait plus, pas. Mais il comprenait que Thomas l’avait abandonné. A cet instant, il avait juste envie de pleurer.
Thomas courrait dans les rues de Marseille. Avec Luna, ils s’envoyaient des messages. Thomas comprit que Luna n’avait pas vu Gabriel, mais Mirta avait vu son mari et puis le téléphone arabe était arrivé jusqu’aux oreilles de Luna.
Thomas monta dans le tramway.. ½ heure plus tard, il arrivait enfin sur la place de Mistral. Gabriel était attablé à une table sur la terrasse. - T’étais où ? - Ça fait longtemps que tu es rentré - en lui embrassant le haut de son crâne ? - J’ai raté le dernier train hier soir et j’ai pris le premier ce matin, donc oui ça fait longtemps que je suis là .. et toi tu étais où ?
Il eut un blanc entre les deux époux. Mais Thomas s’assit en face de son mari. - Chez Luna, on est sortis hier soir, on a picolé, je voulais pas être seul à l’appart Gabriel levait les yeux au ciel - Tu me crois pas ? - J’en sais rien, je sais pas !!
Luna arrivait - Tiens demande lui, tu verras ! Luna arrivait vers eux, elle regardait Thomas, Gabriel - Luna, dis-lui qu’on était ensemble hier soir, on a picolé et je suis allé dormir … chez toi !
Luna le fusillait des yeux. Gabriel regardait son mari et Luna - Luna s’il te plait !? - Euh …. Oui Gabriel, c’est vrai !! - Alors tu vois, tu croyais quoi que j’avais baisé le premier venu - J’ai pas dit ça !!
Thomas se leva et rentra dans son bar. Il alla se chercher un double expresso. Quand il prit sa petite cuillère, son portable vibra. D’un geste il prit son portable. Un simple numéro s’affichait et il sourit ému et il ouvrit le message · Merci …. F Thomas sourit encore plus ému par ce simple merci et remit son portable dans sa poche. Un client mit une chanson dans le Juke-box, celle-ci glaça Thomas, avec la mélodie reconnaissable. - Et merde !!
Il fallait qu’il sorte de là et Patrick Bruel qui disait qu’il n’avait pas voulu retenir le nom de sa rue. Il fallait qu’il ne pense plus à Bruel et il sortit. - Thomas pardon, je me suis emporté, hier - C’est pas grave, moi aussi
Gabriel sourit et embrassa son compagnon sur la joue. Et Gabriel passa sa langue sur ses lèvres - Tu as goût d’huile d’olive !!? - Quoi !!? - J’ai comme un goût d’huile d’olive sur les lèvres !! qu’est-ce t’as fait !? Thomas jouait l’étonner - J’ai pris une douche chez Luna, j’ai dû utiliser un gel douche à l’huile d’olive, Luna t’as un truc comme ça !?? Et, comme si de rien, il buvait une gorgée de son expresso. - Oui, j’ai ça Et elle donna un coup de chaussure dans la cheville de Thomas - Aie !! quelle c*nne !!
Gabriel regardait Thomas - Quoi … je viens de me tordre la cheville - Tu te dis elle, maintenant !!? - Quoi !!? - Tu as dit c*nne Thomas - Suis pas réveillé - A plus de 15.00.. putain je sais pas ce que tu as bu ? mais la tête que tu as ! Luna vous êtes allés où ? - Euh !?… Elle regardait Thomas
Thomas devait aider son amie - On est allés à L’Annexe - Ah …. Je vois !!! - Quoi ? - Rien !! - Je vais chez les Pd, tu t’imagines des choses ! - Ça va !!! et c’était bien ? tu as vu des belles choses ? - Tu fais chier, merde Luna m’a surveillé et toi !? - Moi !? Hôtel Ibis Gare de Lyon, tu parles d’une nuit ! - Bon je rentre à la maison prendre une douche - Tu n’as pas pris une douche, chez Luna ?!
Thomas était pris à son propre piège. - Euh !? … si … mais je vais prendre une douche froide pour me réveiller Il fit une bise à son mari - Tu pues franchement l’huile d’olive .. putain, c’est quoi ton truc Luna !?
Thomas osa les épaules - Luna, merci pour cette soirée, elle a été mémorable. - J’ai vu ça, oui !!
Thomas quittait déjà la place du Mistral - Mais vous avez fait quoi ? - Bu et danser Gabriel et à vrai dire moi aussi je ne m’en souviens plus très bien.
Thomas sur le chemin, il prit son portable - Florian, c’est Thomas, excuse-moi pour tout à l’heure, j’ai pas pu faire autrement, je t’appelle dès que je peux, je t’embrasse.
Thomas souffla - Dans quelle merde je me suis mis, et merde c’est vrai que je pue l’olive, quel con !!!
Dans un autre quartier de Marseille. Thomas n’avait sans doute pas quitté l’immeuble dans lequel il avait passé la nuit, que Florian craqua. Il pleurait, Thomas lui avait fait l’amour, ils avaient l’amour, il était parti comme un voleur. Il était à présent seul, nu dans ce drap. Son portable bipait, plusieurs messages de sa mère. L’heure sur la pendule de la cuisine indiquait 15:00, il fallait qu’il s’enlève Thomas de la tête pour pouvoir parler à sa mère. - Maman, c’est moi
Après quelques cris et d’inquiétude et de colère, Florian réussit à la rassurer en lui disant, que son portable était simplement déchargé. Mais elle voulait quand même venir, il avait insisté qu’il ne voulait pas. Il avait réussi à s’en sortir seul jusqu’au moment du fait qu’il avait oublié de rechargé son téléphone. Que là il s’apprêtait à aller rendre visite à Elodie. Sa fille était là pour lui, même si elle était à l’hôpital.
Elodie lui avait aussi laissé un texto tôt ce matin · Papa …. Pas de nouvelle !? j’espère que tu vas bien. Moi je suis tellement heureuse et soulagée, à plus tard – je t’embrasse Elo.
Il l’avait rappelé, il était tombé sur sa messagerie - Elodie, c’est papa, écoute, je vais venir, mais pas tout de suite, à plus tard ma puce ! Il sourit, sur les texto précédents de sa fille, celui-ci Thomas l’attendrit, il trouva aussi un texto étrange · O6 de Florian Et il LUI envoya un message, ses doigt glissaient et · Merci …. F Et il cliqua sur envoyer.
Et puis, le cadre de cet appartement, ce qu’il avait fait, avec Thomas … Thomas. IL se frotta les yeux, les fermèrent et se pinça le nez, comme pour se bloquer les larmes qu’il sentait arriver.
Mais il sourit, il était gras, il sentait l’huile d’olive. Florian laissa tomber le drap et alla dans la salle de bain.
Florian était dans la salle de bain, l’eau coulait déjà dans la baignoire. Son reflet dans le miroir au-dessus du lavabo lui renvoyait en pleine face des yeux rouges. Le fait d’être seul, d’avoir compris qu’il aimait les garçons, sa mère dans tour ça lui donna envie de vomir et ce mal de tête lancinant. Sa main glissait sur son corp et cette sensation graisse sur sa peau, sur ses fesses, cette odeur d’olive écrasée mêlées avec cette odeur qu’il redécouvrait, non qu’il découvrait. Cette odeur de sexe. Et cette marque dans le cou - Qu’est-ce que j’ai fait !! Il se remettait à pleurer. Il frottait le suçon en espérant qu’il disparaisse, il lui avait demandé de lui faire, pourquoi et Thomas avait fini par céder.
Ce silence autour lui devenait pesant, Il alluma la petite radio sur la tablette et tourna sur le bouton pour trouver une radio qui correspondait plus à son âge. Il enjamba la baignoire, il se laissa glisser dans cette eau chaude
Il fermait les yeux, il voyait Thomas le caresser, l’embrasser partout et cette délicieuse caresse, cette caresse buccale. Il avait été surpris au début, il avait même eu peur et avait et avait même dit – pas ça. Son amant avait compris et l’avait rassuré, et oui cela avait été merveilleux
Comment un homme pouvait donner tant d’amour, de plaisirs à un autre homme. Lui n’avait pas fait l’amour depuis longtemps, très longtemps, il était comme ainsi dire vierge. Les seuls moments de "plaisirs" étaient dans ses rêves, et il avait tellement eu peur de se retrouver presque nu devant Thomas. Florian était perdu dans ses pensées, il voyait Thomas nu au-dessus de la baignoire, mais les premières notes de cette chanson le firent sortir de sa léthargie.
Stephan Eicher Pas d’ami comme toi
Florian écoutait cette chanson, qu’il connaissait par cœur, mais il n’avait jamais fait le rapport … que c’est une chanson sur l’homosexualité
· Quand tu traverses la pièce ... en silence · que tu passes devant moi ... je regarde tes jambes · la lumière .... tombant sur tes cheveux
· Quand tu t'approches de moi ... ton parfum · me fait baisser les yeux ... et si tu touches mes mains · je m'arrange .. pour ne pas y penser
· Je n'ai pas d'ami ... comme toi · oh non non non · pas d'autre ami ... comme toi
· Je comprends mieux le monde ... en t'observant · je crois que j'y vois plus clair ... je n'ai pas trouvé la clef · du mystère ..................... mais je m'en suis approché
- Thomas, tu m’as fait y toucher ……. Tu es mon seul ami comme ça Il plongea la tête dans l’eau c’était facile, ne plus respirer, pour oublier, compter le plus loin possible, Thomas revenait, il comptait, un baiser sur ta hanche, deux baisers là, trois, baisers ici.
Florian sortit la tête de l’eau, en reprenant sa respiration, il fit des grosses éclaboussures - HUMMMMMM ……………. Thomas
Il prit le bain douche qui était sur le rebord de la baignoire, Il sourit un truc à l’huile d’olive.
Thomas rentrait chez lui, monta quatre à quatre les marches, il rentra dans sa salle de bain. Machinalement, il alluma la radio ; une chanson passait - Nan pas lui merde C’était le même chanteur, la même chanson, il savait que Florian n’avait qu’un seul ami comme lui !!!
Il se déshabilla et entra dans la cabine de douche, il laissa couler l’eau tiède sur sa peau, il ne bougeait pas, il fermait les yeux …. Florian était là
- Thomas tu te fous de moi Thomas sortit de son rêve - Gabriel
Celui ouvrit la cabine de douche - Oh… tu vas foutre de l’eau partout - Rien à foutre
Il prenait le cou de Thomas, ils se regardaient dans les yeux. - Gabriel tu vas être trempé - Tu as fait quoi, et prends-moi pas pour un con - Gabriel - Quoi, je connais le coup de l’huile d’olive Thomas et tu pues le Q - Euhh - Tu lui en as mis là Il prit dans sa main la verge de Thomas - Ouf .. Gabriel merde - Tu me prends vraiment pour un con en le serrant plus fort - Lâche-moi tu me fais mal - T’es un con**** Thomas ! - Quoi !? Gabriel reculait et bien qu’il était trempé, commençait à se déshabiller. Et il rentra dans la douche et coinça Thomas. - Merde Gabriel recule .. - Quoi, tu ne veux pas que je t’en… . Il immobilisait Thomas et le força à se tourner. Riva plaquait Thomas contre le carrelage dans la douche. - Nan, arrête, s’il te plait - Je suis ton mari Thomas, tu as oublié !?? - Putain, je ne veux pas .. merde .. Nan - Reste là … Il s’appelait comment ? - Arrête putain
Gabriel lui serait les poignets. Thomas n’avait pas la force de se défendre Gabriel avait compris. Thomas se laissa faire. Il ne voulait pas penser. Et puis Gabriel sortit de la douche sans un mot pour Thomas, il prit une serviette de toilette qu’il mit autour de sa taille. Thomas restait sous le pommeau de la douche, - Tiens !– Gabriel lui donnait son peignoir Thomas coupa l’eau et prit machinalement son peignoir et l’enfila, il sortit de la douche. Gabriel voulut l’aider - Touche-moi plus - Thomas !?? - Fous le camp.
Et Gabriel quitta la pièce d’eau et Thomas verrouilla la porte à clef derrière lui.
Pour Germaine .. Comme quoi vous m'étonnez .. vous me lisez !?? Et prenez le temps de me lire !?? Après vous avez bien du temps à perdre alors !?
Après concernant pour votre réaction pour un certain chapitre et comme par surprise - quoique non à vrai dire.., Votre réaction, elle ne m'étonne pas.
Germain et pas Germaine mais je suppose que c'est fait exprès.. ben oui je suis venu sur votre topic et j'ai vu que vous étiez bien seule...bon j'ai pas tout lu hein ya quand même des limites à mon intérêt pour vous.. mais j'attend juste la scène ou Florian va apprendre à sa fille à mettre un préservatif à l'aide d'une banane ! Allez, bonne continuation, bon délire et quand votre livre sortira j'espère que vous m'enverrez un exemplaire
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